La justice californienne n'a pas tranché vendredi le litige qui oppose Toshiba (T:6502) à l'américain SanDisk, filiale de Western Digital, qui souhaite empêcher le groupe japonais de vendre son activité de puces-mémoires, et a fixé une nouvelle audience à la fin du mois.
L'affaire est "prolongée jusqu'au 28 juillet, 13H30" heure locale, selon le site internet du tribunal de San Francisco, qui ajoute qu'aucune vente ne peut intervenir d'ici là.
Toshiba a engagé fin juin des négociations exclusives avec un consortium nippo-américain auquel participe le sud-coréen SK Hynix pour vendre Toshiba Memory.
Mais Western Digital, maison-mère de SanDisk, estime avoir un droit de regard sur le repreneur potentiel de Toshiba Memory, car il a investi de grosses sommes dans le développement et la fabrication de puces-mémoires dans des co-entreprises avec Toshiba.
En tout état de cause, Western Digital ne veut pas se retrouver forcé de travailler avec SK Hynix, considéré comme un rival.
En retour, Toshiba affirme que rien ne l'oblige à obtenir le consentement de Western Digital/SanDisk pour vendre ses activités de puces-mémoires à qui bon lui semble, et poursuit aussi le groupe américain devant les tribunaux pour diffusion de fausses informations, entre autres.
Vendredi, SanDisk s'est réjoui du fait que la justice ait suspendu toute vente pour l'instant.
"Notre but était de préserver et de protéger nos droits pendant la durée de la procédure et c'est précisément ce qu'a fait la cour aujourd'hui", s'est félicité le patron de Western Digital, Steve Milligan, cité dans un communiqué, présentant cette décision comme une "victoire".
Pour sa part, Toshiba a indiqué à l'AFP avoir "accepté le fait qu'il n'y aurait aucune vente de son activité mémoires d'ici une audience fixée le 28 juillet".
Toshiba, en difficultés financières, est le deuxième fournisseur mondial de puces mémoires, derrière le coréen Samsung (KS:005930).