La Chine a annoncé un nouvelle règlementation visant à contrôler davantage les acquisitions par des investisseurs chinois de sociétés à l'étranger.
Il s'agit de limiter les investissements dans des actifs allant des terrains de golf aux studios de cinéma en passant par les clubs de football.
Cette démarche s'inscrit dans le le cadre de la politique menée depuis l'an dernier par les autorités chinoises pour juguler la vague massive d'investissements à l'étranger qui s'accompagne de craintes de fuites de capitaux et d'accélération dangereuse du niveau de l'endettement en Chine pouvant menacer la stabilité financière du pays.
Ces mesures viennent compléter des recommandations publiées en août visant à restreindre les investissements dans certains secteurs comme l'immobilier, le sport et le divertissement après une vague d'investissements massive --à des montants discutables-- de la part de certains des plus grands groupes chinois.
Le 19 décembre, un code de bonne conduite pour les entreprises privées chinoises investissant à l'étranger a été annoncé afin d'éviter les acquisitions risquées pouvant représenter une menace pour la stabilité financière
Cela concerne notamment des conglomérats privés comme HNA (aéronautique, tourisme, hôtels), Fosun (tourisme, divertissement) et Dalian Wanda (immobilier, cinéma, parcs d'attraction)
La nouvelle réglementation publiée par la Commission nationale pour le développement et la réforme (NDRC) prévoit que tous les investissements entrepris à l'étranger par des groupes chinois ou leurs filiales à l'étranger doivent être enregistrés en ligne.
Les autorités de NDRC ont annulé une décision obligeant les investisseurs chinois à communiquer sur tout projet d'acquisition ou offre dépassant 300 millions de dollars, mais ont étendu la supervision des investissements aux filiales des groupes chinois à l'étranger.
Les nouveaux formulaires adressés à la NDRC pour approbation doivent contenir des informations détaillées sur les investisseurs, la nature et l'ampleur du projet et le montant du capital chinois investi.
Doit y figurer une analyse de l'impact du projet sur l'intérêt national et la sécurité nationale et tout projet contraire à ces deux impératifs sera refusé.