👀 A surveiller : Les actions les PLUS sous-évaluées à acheter maintenantVoir actions sous-évaluées

Demande en berne et dollar fort font chuter les matières premières

Publié le 15/09/2014 16:43
Demande en berne et dollar fort font chuter les matières premières
EUR/USD
-
USD/JPY
-
DX
-
GC
-
SI
-
CL
-

Le pétrole au plus bas en deux ans, l'or à ses minimums depuis début 2014, le sucre à des niveaux inconnus depuis 2009: les cours des matières premières chutent, emportés par la robustesse du dollar, la faiblesse de la demande - notamment chinoise - et l'offre accrue.

"La semaine dernière a été très mauvaise pour les matières premières, avec l'or, l'argent (au plus bas depuis juin 2013, ndlr) et le pétrole en forte baisse. S'il y avait une seule raison pour expliquer cela, ce serait la hausse du dollar", explique Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com.

Stimulé par la perspective d'un resserrement prochain de la politique monétaire américaine, le billet vert s'est fortement renforcé face aux autres grandes devises, évoluant à ses plus hauts niveaux depuis 14 mois face à l'euro et depuis six ans face au yen.

Or la robustesse du dollar porte préjudice aux matières premières, qui sont presque toutes libellées dans la monnaie américaine, en les rendant plus coûteuses pour les investisseurs munis d'autres devises.

Cet effet dollar joue particulièrement sur les métaux précieux, qui pourraient "encore chuter un peu si le dollar continue de se renforcer" et si la politique monétaire américaine se durcit, juge Nic Brown, expert directeur de la recherche sur les matières premières pour Natixis.

De plus, "les matières premières ont également été pénalisées par la faiblesse de la demande", ajoute M. Razaqzada, alors que l'Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) a revu en baisse lundi ses estimations de croissance pour les grandes économies mondiales.

"Tandis que les États-Unis continuent de s'améliorer, l'Europe flirte avec la récession, notamment à cause des conséquences négatives des sanctions (contre la Russie, ndlr) et la Chine, la principale locomotive des matières premières depuis le début du millénaire, montre aussi des signes de ralentissement", détaille Ole Hansen, économiste chez Saxo Bank.

La zone euro, grande consommatrice de matières premières, inquiète tout particulièrement les investisseurs, la croissance semblant y être "condamnée à rester faible à court terme" selon l'OCDE.

Quant à la Chine, les derniers indicateurs donnent l'impression que la deuxième économie mondiale s'est "abruptement ralentie en août", signale M. Brown, la production industrielle ayant calé le mois dernier à son plus bas rythme de croissance depuis plus de cinq ans.

"En tant que producteur et consommateur de plus de 40% des métaux de base et plus grande source de croissance de la demande de pétrole et d'autres énergies, la Chine est un déterminant clé pour l'évolution des prix de l'énergie et des métaux industriels", explique en effet M. Brown.

- Surabondance pétrolière -

Par ailleurs, "une augmentation de l'offre dans les principaux secteurs des matières premières depuis l'énergie en passant par les céréales, le minerai de fer (tombé à un plus bas en cinq ans, ndlr) ou le sucre a frappé le marché au moment où la demande n'augmente pas à la même vitesse", ajoute M. Hansen.

Par exemple, "sur le marché pétrolier, en plus d'une faible demande en Chine et en Europe, l'offre mondiale de brut a augmenté plus rapidement que prévu, dopée par le retour de la production libyenne", pointe M. Brown.

En Libye, la production est passée de moins de 200.000 barils par jour (bj) à plus de 800.000 en l'espace de quelques semaines et pourrait bientôt dépasser le million de barils malgré l'anarchie qui règne dans le pays.

En outre, la forte hausse de la production américaine de brut - prévue pour atteindre 9,5 millions de bj en 2015, ce qui serait un maximum depuis 1970 - réduit les besoins d'importation, provoquant par exemple la redirection vers le marché européen du pétrole d'Afrique de l'Ouest.

Point positif, l'effondrement du prix du Brent (tombé à un nouveau plus bas en deux ans lundi) "pourrait aider à soutenir la reprise économique", explique Caroline Bain, analyste au cabinet Capital Economics.

Ainsi, selon Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque, "une dépréciation durable de l'ordre de 15% à 20% (des cours du brut) serait une véritable bouffée d'air frais pour de nombreux pays".

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés