Le déficit de l'Etat français fin août s'est creusé à 94,1 milliards d'euros, contre 93,6 milliards un an auparavant, "du fait notamment des dépenses exceptionnelles du nouveau programme d'investissements d’avenir", a annoncé mardi le ministère des Finances.
Si le gouvernement a tenu son engagement de maîtrise de la dépense publique (253,9 milliards au 31 août, soit une diminution de 3,6 milliards sur un an), les recettes ont baissé davantage, de 4,7 milliards, à 186,1 milliards.
Bercy explique cette baisse en grande partie par l'entrée en vigueur du crédit d'impôt en faveur de la compétitivité et de l'emploi (CICE), qui fait baisser de 44,2% les recettes de l'impôt sur les sociétés, à 12,9 milliards d'euros.
Les recettes de l'impôt sur le revenu ont, elles, augmenté de 14,1% à 46,7 milliards d'euros, en raison "en partie d’un effet calendaire lié à la fusion des avis d'imposition d’impôt sur le revenu et de contributions sociales", analyse Bercy.
Quant à la TVA, de loin la première source de recettes pour l'Etat, et qui avait augmenté le 1er janvier (taux normal et taux intermédiaire), elle a rapporté 91,9 milliards d'euros entre début janvier et fin août, soit 2,7% de plus que sur la même période en 2013.
Côté dépenses, "la charge de la dette, en baisse de 1,5 milliard d'euros par rapport à fin août 2013 (26,7 milliards d'euros contre 28,2 milliards d'euros en 2013) est maîtrisée en raison notamment du maintien des taux d’intérêt à un très faible niveau", note le ministère.
Le deuxième Programme d'investissements d'avenir (PIA), lancé en juillet 2013, a été doté d'une enveloppe de 12 milliards d'euros, essentiellement consacrée à la transition énergétique. Le premier PIA, doté d'une enveloppe de 35 milliards d'euros, avait été mis en place en 2009 sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
"Déduction faite des dépenses exceptionnelles, (...) le déficit de l'Etat ressort en diminution de 2,3 milliards d'euros", souligne Bercy.
En 2013, l'Etat français a accusé un déficit de 74,9 milliards d'euros. La loi de finances rectificative pour 2014 table sur un manque à gagner de près de 84 milliards cette année.