PARIS (Reuters) - Atos (EPA:ATOS) s'envole lundi pour la première séance de 2023 à la Bourse de Paris, porté par une information du quotidien Les Échos selon laquelle Airbus (EPA:AIR) envisage un prise de participation minoritaire au capital d'Evidian, la branche d'activités digitales et de cybersécurité que le groupe de services informatiques entend scinder.
À 10h30 GMT, l'action Atos grimpait de 14,07% à 10,28 euros, sa plus forte hausse en séance depuis le 26 octobre dernier.
Selon Les Echos, qui cite des sources au fait de la question, Airbus a engagé des discussions exploratoires avec Atos pour devenir actionnaire minoritaire d'Evidian.
Dans un communiqué transmis par courriel, Airbus a indiqué qu'il ne commentait pas les rumeurs, ajoutant être "en constante discussion avec nos partenaires, clients et fournisseurs, mais ces conversations restent de nature privée".
Contacté par Reuters, Atos a indiqué pour sa part avoir engagé, en lien avec la mise en oeuvre de son plan stratégique, "des discussions exploratoires avec de potentiels futurs actionnaires minoritaires du périmètre d'activités regroupé sous le nom d'Evidian".
Le groupe a cependant précisé que "ces discussions ne sont pas suffisamment avancées pour permettre tout autre commentaire".
Atos a rejeté en septembre une offre de rachat d'Evidian pour une valeur d'entreprise de 4,2 milliards d'euros émanant du groupe Onepoint.
Le groupe de défense Thales (EPA:TCFP) est aussi pressenti comme candidat pour la reprise des activités de cybersécurité d'Atos. Il avait indiqué en février dernier ne pas discuter avec le groupe de services informatiques, en difficultés, mais avait dit être "potentiellement intéressé par tout actif de cybersécurité qui serait disponible à la vente".
L'action Thales (-0,29%) accuse lundi l'unique baisse parmi les valeurs du CAC 40, après avoir signé la meilleure performance de l'indice parisien en 2022 (+59,49%).
Atos a annoncé en juin son projet de scission visant à séparer et combiner les activité Big Data et Sécurité (BDS) avec ses opérations de services, au sein d'une entité baptisée Evidian.
Ce projet de restructuration doit permettre au groupe de sortir d'une période prolongée de turbulences, qui a provoqué plusieurs changements de direction et la méfiance des investisseurs.
En Bourse, Atos a chuté de 75,89% l'an dernier, après avoir déjà perdu 50% en 2021, ce qui a ramené sa capitalisation boursière autour d'un milliard d'euros.
(Rédigé par Kate Entringer et Blandine Hénault, édité par Kate Entringer)