Investing.com – Dans une année marquée par la pandémie de coronavirus, les introductions en bourses se sont démarquées en ayant connu malgré tout un certain succès, et le pipeline des prochaines IPO reste assez chargé.
La prochaine IPO la plus attendue est sans doute celle d'Airbnb, qui devrait faire ses premiers pas en bourse à la mi-décembre, mais d'autres noms très intéressants sont également sur le point de faire leur premier appel public à l'épargne, avant la fin de l'année.
ContextLogic Inc, la société mère de la plateforme de commerce électronique mobile Wish, est un de ces noms.
Avec 100 millions d'utilisateurs actifs par mois dans plus de 100 pays, Wish se targue d'être l'application de shopping la plus téléchargée, et vise à offrir à ses utilisateurs une large sélection de produits abordables. Wish compte plus de 500 000 commerçants qui vendent 150 millions d'articles à leurs clients. Environ 1,8 million d'articles sont vendus chaque jour via la plateforme.
ContextLogic a été créée dans le Delaware en 2010 et est basée à San Francisco. Elle sera cotée sur le Nasdaq avec le symbole "WISH", et la société prévoit ainsi de lever un milliard de dollars.
Le directeur général et président de ContextLogic, Peter Szulczewski, qui est également son fondateur, a occupé plusieurs postes chez Google Inc (NASDAQ:GOOGL). D'autres membres de la direction ont également occupé des postes dans des entreprises technologiques, notamment le directeur financier Rajat Bahri, qui travaillait auparavant chez Jasper Technologies, et l'avocat général Devang Shah, qui a travaillé chez Zynga Inc.
Au 30 septembre, ContextLogic comptait 828 employés à temps plein répartis dans huit entreprises, dont 417 dans la recherche et le développement ou des activités connexes.
Le marché du commerce mobile était de 2,1 billions de dollars en 2019 et devrait atteindre 4,5 billions de dollars d'ici 2024, selon le prospectus de Wish.
Plus de 90 % de l'activité et des achats des utilisateurs de la plateforme Wish se font sur l'application mobile, bien que la société dispose également d'un site Internet.
Une des particularité de Wish est d'afficjher un positionnement différent des autres entreprises de commerce en ligne, qui visent prioritairement les gens les plus aisés des pays les pus développés.
A l'inverse, Wish compte davantage sur les acheteurs des économies émergentes d'Afrique, d'Amérique latine et d'Europe de l'Est, où ils se rapprochent du revenu moyen des ménages, qui est de 18 000 dollars par an. En excluant la Chine et l'Inde, la société estime qu'il y a plus d'un milliard de ménages dans le monde avec un revenu inférieur à 75 000 dollars par an.
"Nous pensons que le prochain milliard de clients du commerce électronique sera constitué de ces consommateurs conscients de la valeur de leurs produits", indique le prospectus d'IPO de la société.
Une autre spécificité de Wish par rapport aux autres entreprises de commerce électronique est que les clients n'y viennen pas forcément à la recherche d'un produit précis :
"Les plus grandes sociétés de commerce électronique du monde ont été créées sur des ordinateurs de bureau, et leur expérience du consommateur est principalement axée sur la recherche plutôt que sur la découverte. Notre plateforme est conçue pour faciliter la navigation dans une vaste sélection de produits lorsque les utilisateurs n'ont pas en tête un article ou une marque spécifique. Plus de 70% des ventes sur notre plateforme n'impliquent pas de requête de recherche et proviennent plutôt d'une navigation personnalisée", indique le prospectus de Wish.
Du point de vue des finances, les revenus de Wish sont passés de 1,1 milliard de dollars en 2017 à 1,9 milliard de dollars en 2019. Pour les neuf premiers mois de 2020, les ventes se sont élevées à 1,7 milliard de dollars. Les services du marché représentent la majorité des revenus (93 %). La société propose également un outil publicitaire, ProductBoost, qui permet aux commerçants de promouvoir leurs annonces sur les flux d'utilisateurs.
Toutefois, Wish a subi des pertes d'exploitation depuis son lancement. En 2017, les pertes nettes se sont élevées à 207 millions de dollars ; en 2018, les pertes nettes se sont élevées à 208 millions de dollars ; et en 2019, les pertes se sont élevées à 129 millions de dollars. Pour les neuf premiers mois de 2020, les pertes se sont élevées à 176 millions de dollars.
L'entreprise n'a jamais versé de dividende et ne prévoit pas d'en verser. "Nous avons actuellement l'intention de conserver tous les fonds disponibles et tous les bénéfices futurs pour les utiliser dans l'exploitation de notre entreprise et nous ne prévoyons pas de verser de dividendes en espèces dans un avenir prévisible", indique le prospectus.