Le nombre de permis de construire accordés entre février et avril a baissé de 8% par rapport aux trois mêmes mois de 2018, et les mises en chantier de logements neufs de 5,7%, a annoncé lundi le ministère de la Cohésion des territoires.
Le ralentissement est un peu moindre que sur janvier-mars, période qui avaient vu les permis de construire chuter de 8,9%, et les mises en chantier de 7,8%.
Entre février et avril, ce sont ainsi 101.900 permis de construire qui ont été donnés, avec une chute particulièrement marquée pour le logement collectif (-14,8%), mais aussi pour l'individuel groupé (les lotissements, -11,3%), tandis que l'individuel pur ne baisse que de 1,7%, détaille le ministère dans un communiqué de presse.
En revanche, les permis de construire pour des logements en résidence (pour seniors, étudiants), a bondi de 34,7%.
Sur cette période, ce sont par ailleurs 93.000 constructions de logements neufs qui ont démarré, avec une baisse plus prononcée pour l'individuel pur (-8,5%), tandis que logements individuels groupés et collectifs reculent moins fortement (-4,7%). Les démarrages de logements en résidence sont restés stables (+0,8%).
En un an, de mai 2018 à avril 2019 inclus, 444.200 logements ont été autorisés à la construction, soit une baisse de 8,7% par rapport aux douze mois précédents, et 412.300 logements ont été mis en chantier, soit 4,4% de moins que l'an passé.
Par ailleurs, le ministère prévoit un taux d'annulation des logements individuels autorisés sur ces trois mois de 11,5%, légèrement inférieur à la moyenne, tandis que dans le collectif, 16,4% des logements autorisés durant cette période ne seraient jamais mis en chantier, légèrement au-dessus de la moyenne.
Quant au délai moyen avant la mise en chantier, le gouvernement table sur 5,1 mois pour le logement individuel (très légèrement inférieur à la moyenne), et 10,5 mois dans le collectif (inférieur à la moyenne).
La semaine dernière, la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) s'était inquiétée des difficultés à mettre des projets en route en raison des élections municipales de 2020.
"Le marché est bon, le problème c'est la production. La production est compliquée. (...) Les municipales sont un frein puissant", avait commenté le vice-président de la fédération, Marc Villand.