Investing.com -- Barclays (LON:BARC) a abaissé ses notes sur Porsche, Mercedes Benz Group AG (ETR :MBGn) et Stellantis (NYSE :STLA), alors que le secteur automobile européen continue de faire face à des défis de plus en plus importants. Ces révisions interviennent après d'importants avertissements sur résultats et une forte correction du secteur, qui a été mis sous pression en raison de multiples risques structurels et cycliques.
L'action Dr Ing hc F Porsche AG Preferred (ETR :P911_p) a été rétrogradée à "Underweight", Barclays réduisant son objectif de cours à 35 euros.
Cette rétrogradation intervient dans le contexte des avertissements lancés par d'autres constructeurs automobiles allemands, notamment Volkswagen (ETR :VOWG_p) et BMW (ETR :BMWG), qui ont été durement touchés par les forces du marché. Barclays a mis l'accent sur les risques persistants tels que la pression sur les marges, affirmant que si la configuration de Porsche est solide jusqu'en 2025, les "risques d'exécution" et la "valorisation relative élevée" restent des préoccupations.
Mercedes-Benz (OTC :MBGAF) a été rétrogradé à "Equal Weight" avec un objectif de prix réduit à 65 euros. Le rapport a souligné les préoccupations concernant la "nouvelle normalité" pour les marges de l'entreprise et son flux de trésorerie disponible (FCF) pour l'automobile comme facteurs clés de l'abaissement de la note.
Enfin, Barclays a réduit sa note Stellantis à Equal Weight et l'objectif de prix à €12.5 suite à un important avertissement sur les bénéfices du constructeur automobile.
La société a reconnu que "6 milliards d'euros de FCF à moyen terme ne sont pas inconcevables" pour Stellantis, mais le constructeur automobile est confronté à des défis liés à un environnement de marché plus difficile, y compris les pressions sur les coûts et la concurrence, qui ont conduit à des attentes plus faibles en matière de bénéfices et de rentabilité.
Les analystes ont indiqué qu'ils avaient dégradé les trois titres malgré leurs bons résultats en matière de FCF et de rendement total pour l'actionnaire (TSR), même après une importante remise à zéro des bénéfices.
Ils notent que "l'ampleur des avertissements en si peu de temps nécessitera encore un certain temps de digestion de la part du marché, à notre avis, avant de se sentir à l'aise avec la "nouvelle normalité" des niveaux de marge EBIT et de FCF à moyen terme pour permettre un véritable réengagement avec ces noms".
"En attendant, nous pensons que toute hausse à court terme sera plus probablement considérée comme une "transaction douloureuse" par le marché", ont ajouté les analystes.
Barclays reste également prudent sur le secteur automobile européen dans son ensemble. Alors que le secteur a connu d'importantes revalorisations, permettant un potentiel attractif de flux de trésorerie disponible et de rendement total pour les actionnaires pour certains constructeurs automobiles, le rapport souligne que les investisseurs ne peuvent pas ignorer les "risques structurels" tels que "l'érosion du profit pool en Chine, les coûts de conformité au CO2, la transition vers les BEV" et les risques tarifaires entre l'UE, la Chine et les États-Unis.
Néanmoins, les analystes ont relevé la note du secteur EU Autos & Parts de négative à neutre, déclarant qu'ils "ne pensent pas qu'il soit opportun de rester négatif sur EU Autos à ce stade après la forte correction".