LONDRES (Reuters) - Barclays (LON:BARC) a laissé entendre mardi qu'elle engagerait une réduction importante de ses coûts plus tard cette année en raison de pressions sur ses marges et malgré un bénéfice avant impôts pour le troisième trimestre légèrement au-dessus des attentes.
A la Bourse de Londres, le titre Barclays cédait 7,28% à 08h24 GMT.
Confrontée à des perspectives de baisse des marges d'intérêt, en particulier en Grande-Bretagne, Barclays a déclaré "évaluer des actions importantes en matière de coûts structurels" pour aider à améliorer les rendements, ce qui pourrait entraîner des charges importantes dès le quatrième trimestre de cette année.
Le prêteur britannique a affiché un bénéfice avant impôt de 1,9 milliard de livres (2,18 milliards d'euros) pour la période, contre 2 milliards de livres l'année précédente. Un consensus d'analystes prévoyait un bénéfice de 1,77 milliard de livres.
Cette légère baisse souligne la pression sur les marges de Barclays, liée à la concurrence pour les épargnants. Elle a été compensée par les bonnes performances de ses activités de cartes de crédit et de consommation.
"Ces résultats sont susceptibles d'abaisser encore les attentes du marché pour les banques britanniques, et nous voyons une lecture négative pour Lloyds et Natwest", ont déclaré les analystes bancaires de JPMorgan (NYSE:JPM) dans une note.
Par ailleurs, la banque a baissé ses prévisions de marge d'intérêt nette. Elle l'estime désormais entre 3,05% et 3,1%, contre environ 3,15 précédemment. En cause, la pression politique d'aider les épargnants et l'inflation stagnante réduisant les bénéfices des prêts, explique Barclays.
Le prêteur a mis de côté 433 millions de livres supplémentaires au cours du trimestre pour des prêts potentiellement douteux, citant des prévisions économiques actualisées plus sévères et une augmentation des impayés dans son unité de cartes de crédit aux États-Unis à des niveaux pré-pandémiques.
Barclays a fait état d'une baisse de 6% des revenus de sa banque d'investissement pour le trimestre, division déjà en baisse au premier semestre.
Les revenus de sa division traditionnellement forte des revenus fixes, des devises et des matières premières ont chuté de 13%, la baisse de la volatilité des marchés ayant atténué l'enthousiasme des clients pour le trading.
(Reportage Lawrence White et Iain Withers, version française Gaëlle Sheehan, édité par Blandine Hénault et Kate Entringer)