PARIS (Reuters) - Les valeurs suivies lundi à la Bourse de Paris, qui a clôturé en hausse, les investisseurs voulant croire à un apaisement des tensions dans l'est de l'Europe, Moscou ayant notamment exclu d'envoyer une aide humanitaire en Ukraine sans l'accord de toutes les parties impliquées.
L'indice CAC 40 a fini en hausse de 1,2% à 4.197,70 points après avoir cédé 4,22% au cours des deux semaines précédentes:
* Les VALEURS CYCLIQUES ont repris des couleurs après avoir souffert dernièrement des tensions géopolitiques et de leurs conséquences économiques alors que l'Occident avait décidé de nouvelles sanctions économiques à l'encontre de la Russie auxquelles Moscou avait répondu par un embargo sur une série de produits alimentaires et agricoles en provenance des Etats-Unis, de l'Union européenne, d'Australie, du Canada et de Norvège.
L'indice Stoxx du secteur européen des valeurs liées aux ressources de base a pris 2,48%, plus forte hausse sectorielle en Europe devant la construction (+2,44%) et l'automobile (+2,35%).
VALEO (+3,35% à 89,54 euros), LEGRAND (+3,15% à 40,78 euros) et SAINT-GOBAIN (+3,03% à 36,545 euros) ont terminé en tête des hausses du CAC 40. Hors CAC 40, Plastic Ominium s'est octroyé 6,46% à 19,46 euros, la société de gestion Trusteam Finance estime également que la publication semestrielle de l'équipementier fait ressortir une amélioration de la marge et la poursuite de la croissance de l'activité à un rythme soutenu.
* AIR FRANCE-KLM (+9,68% à 7,774 euros) a enregistré la meilleure performance du SBF 120 après une baisse de près de 3% vendredi avec son secteur à la suite de la menace russe d'interdire le survol de la Sibérie.
* MONTUPET a grimpé de 8,9% à 50,67 euros après être repassée au-dessus de sa moyenne mobile à 200 jours, à 48,67 euros.
* En revanche, EDF (-0,13% à 23,775 euros) a accusé la seule baisse du CAC 40 après la décision du groupe énergétique français de mettre à l'arrêt pour environ huit semaines trois réacteurs nucléaires exploités en Angleterre par sa filiale EDF Energy, à la suite d'un défaut détecté sur la chaudière d'un quatrième réacteur de conception similaire.
* VIRBAC (-0,73% à 143,55 euros) a signé l'une des rares baisses du SBF 120, la valeur, "survendue" sur le plan graphique depuis le début du mois, ayant testé en séance un support technique au-dessus de 142-143 euros après avoir enfoncé un autre seuil graphique vers 145 euros.
* ATOS a grimpé de 3,43% à 57 euros. Le groupe de services informatiques s'est assuré 84,25% du capital et des droits de vote de BULL (0% à 4,89 euros) à l'issue de son OPA, qui est validée par l'Autorité des marchés financiers.
* EURONEXT a terminé en hausse de 3,58% à 18,80 euros. Les derniers résultats trimestriels et les perspectives de l'opérateur boursier ont rassuré les investisseurs, y compris UBS, qui a relevé sa recommandation sur la valeur de "vendre" à "neutre", le broker jugeant plus équilibré le profil de risque-rendement du titre.
* NICOX a avancé de 4,9% à 2,205 euros, le groupe pharmaceutique ayant annoncé l'arrivée au sein de son conseil d'administration de trois spécialistes du secteur de l'ophtalmologie.
* ARCHOS (-3,28% à 2,65 euros) a figuré parmi les plus fortes baisses du CAC Mid&Small après que le groupe a annoncé une perte nette accrue au premier semestre, due essentiellement à la consolidation de Logic Instrument (-6,29% à 1,64 euro).
(Alexandre Boksenbaum-Granier et Raoul Sachs, édité par Cyril Altmeyer)