PARIS (Reuters) - Ford (NYSE:F) pourrait ne plus être retenu dans les appels d'offres publics, en représailles au refus du constructeur d'une proposition de reprise du site de Blanquefort, a mis en garde jeudi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.
Ford a annoncé la semaine dernière au comité d'entreprise de l'usine de Blanquefort (Gironde) son refus de la proposition du groupe belge Punch Powerglide pour la reprise du site.
"Je crois savoir que Ford sous-missionne des marchés publics, puisqu'il y a des voitures de la police nationale qui sont de marque Ford", a déclaré Benjamin Griveaux sur France 2.
"Si des entreprises ne jouent pas le jeu, plantent des sites, ne respectent pas les salariés et ne respectent pas le travail qui a été fait en partenariat avec l'Etat, on a aussi les moyens de faire en sorte que ces entreprises ne puissent ne pas être retenues, évidemment en respectant le code des marchés publics", a-t-il développé. "Il y a aussi un peu de patriotisme à avoir".
Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire s'était dit la veille prêt à explorer les voies "les plus originales", y compris "pourquoi pas" un éventuel rachat temporaire par l'Etat du site de Blanquefort.
"Je trouve que l'Etat ne doit pas avoir d'idéologie dans sont travail pour sauver de l'emploi lorsque c'est possible", a renchéri jeudi sur franceinfo le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin.
"Si on devait tout nationaliser, évidemment ça n'aurait pas de sens, et il faut que les Français comprennent que d'abord il y a des problèmes de comptes publics et puis l'économie de marché ça fonctionne sans l'intervention systématique de l'Etat, mais il faut prendre toutes les armes possibles pour sauver les emplois industriels et ce sera le cas à Blanquefort", a-t-il ajouté.
(Julie Carriat, édité par Myriam Rivet)