BERLIN (Reuters) - BMW (ETR:BMWG) a déclaré jeudi prévoir pour le reste de l'année une croissance du marché automobile européen, des ventes robustes aux États-Unis et une légère progression en Chine, tout en mettant en garde contre les problèmes liés à la chaîne d'approvisionnement et l'inflation.
Le constructeur automobile s'est fait l'écho de ses rivaux européens en adoptant un ton prudent sur les perspectives de l'économie mondiale, mais il a tout de même revu légèrement à la hausse ses prévisions à mesure que les problèmes liés à la chaîne d'approvisionnement et à l'inflation s'atténuent.
BMW a fait état d'une baisse de 2,9% de son bénéfice net au deuxième trimestre, conformément aux attentes des analystes.
Malgré ces résultats, le groupe cédait 2,79% à 102,32 euros à 08h42 GMT à la Bourse de Francfort.
Les analystes de JPMorgan (NYSE:JPM) notent de leur côté que BMW a dégagé une marge pour le segment automobile au deuxième trimestre de 9,2%, inférieure à leurs attentes.
"La marge au deuxième trimestre a déçu et, à notre avis, elle est principalement liée au provisionnement pour l'inflation et le coût des garanties, qui ont été plus élevés que prévu au cours du trimestre".
JPMorgan a précisé ne pas s'attendre à ce que ce soit un facteur récurrent sur une base trimestrielle, mais estime que BMW est prudent dans ses prévisions.
Ceux de Jefferies mettent en avant l'objectif annuel de flux de trésorerie disponible, attendu à 6 milliards d'euros cette année, contre 7 milliards l'année dernière, en raison d'investissement plus élevés et la constitution de stocks.
BMW a relevé mardi sa prévision de marge de bénéfice d'exploitation (Ebit) dans sa division automobile à 9-10,5%, contre 8-10% précédemment, et a déclaré qu'il s'attendait à une croissance solide de ses livraisons, alors qu'il ne prévoyait auparavant qu'une légère croissance.
Le bénéfice avant intérêts et impôts (Ebit) pour le premier semestre 2023 s'est élevé à 9,7 milliards d'euros, en hausse de 42,6%, mais le bénéfice net a chuté à 6,6 milliards d'euros, principalement en raison d'un taux d'imposition plus élevé, a indiqué l'entreprise.
Les dépenses de recherche et développement du groupe ont augmenté de 15,4% au premier semestre, concentrées sur l'électrification et la conduite automatisée, et les dépenses d'investissement ont progressé de 10,3%.
La hausse des coûts des matériaux et de la fabrication a également pesé sur les résultats du premier semestre, a ajouté la société.
(Reportage Victoria Waldersee ; version française Kate Entringer, édité par Blandine Hénault)