Par Laura Sanchez
Investing.com - Les marchés sont dans le rouge lundi à la mi-séance - {Ibex 35, {CAC 40, DAX... - les investisseurs maintenant leur crainte de la récession et leur aversion pour les actifs risqués.
Les marchés mondiaux des obligations d'État sont pris dans ce que les analystes de BofA Securities appellent l'un des plus grands marchés baissiers de l'histoire, ce qui, à son tour, menace des transactions boursières très courantes, telles que les positions en dollars, les sociétés technologiques américaines et le capital-investissement, rapporte MarketWatch.
Les obligations sont généralement considérées comme l'une des catégories d'actifs les plus liquides à la disposition des investisseurs. Si la liquidité se tarit sur ce marché, c'est une mauvaise nouvelle pour presque toutes les autres formes d'investissement, préviennent les experts.
Les marchés financiers n'ont pas encore fini de digérer l'inflation galopante, les taux d'intérêt élevés, l'effondrement des actions mondiales et la vente massive d'obligations aux États-Unis et au Royaume-Uni.
Vendredi, le Dow Jones Industrial Average a plongé de près de 500 points et le S&P 500 a touché son plus bas niveau de juin.
Les rendements obligataires américains sont à des sommets pluriannuels ou proches de ceux-ci. Entre-temps, les rendements des obligations d'État au Royaume-Uni, en Allemagne et en France ont augmenté au rythme le plus rapide depuis les années 1990, selon BofA Securities.
"Les chocs inflation/taux/récession ne sont pas terminés, et la chute des obligations ces dernières semaines signifie que les sommets des spreads de crédit et les creux des actions ne sont pas encore arrivés", notent les stratégistes de BofA, repris par MarketWatch.
Ils ont déclaré que le sentiment des investisseurs est "sans aucun doute" le pire depuis la crise financière mondiale de 2007-2009. Les analystes s'attendent également à ce que le taux cible des fonds fédéraux, les rendements du Trésor et le taux de chômage américain se situent entre 4 % et 5 % dans les mois et trimestres à venir.
Les obligations d'État ont accumulé des pertes de 20 % jusqu'à présent en 2022, en date de jeudi, selon BofA. Ils sont en passe de réaliser cette année l'une de leurs pires performances depuis le traité de Versailles, signé en 1919 et entré en vigueur en 1920, qui a fixé les conditions de la paix à la fin de la Première Guerre mondiale.