La France a dit samedi son espoir de conclure "avant la fin de l'année" la vente de six réacteurs nucléaires de type EPR à l'Inde, un dossier en négociations depuis près d'une décennie.
EDF (PA:EDF) et son homologue indien Nuclear Power Corporation of India (NPCIL) ont signé samedi à New Delhi, au premier jour de la visite en Inde du président Emmanuel Macron, un accord portant sur le schéma industriel du projet de centrale de Jaitapur (côte sud-ouest).
"Nous espérons une signature définitive d'accord avant la fin de l'année", a fait savoir la présidence française et la signature de samedi "démontre la volonté" du Premier ministre indien Narendra Modi "d'avancer sur le sujet".
Lors de la précédente visite d'un président français en Inde, François Hollande en janvier 2016, EDF et NPCIL avaient notamment signé un protocole de coopération relatif à la construction de six EPR à Jaitapur.
Ce dossier est présenté comme le plus grand projet de centrale nucléaire au monde, avec une puissance totale avoisinant 10 GW. Il suscite une contestation locale en raison de craintes environnementales.
Cette signature "marque une étape décisive" et "permet "d'envisager avec confiance la suite de ce projet capital pour l'Inde et pour EDF", a déclaré le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy, cité dans un communiqué.
Cet accord définit "le schéma industriel du projet, les rôles et responsabilités des partenaires ainsi que le calendrier prévisionnel pour les prochaines étapes", a précisé EDF dans son communiqué.
L'EPR est un réacteur nucléaire à eau pressurisée de troisième génération. EDF en construit deux exemplaires à Taishan (Chine), un autre est en cours de construction en France à Flamanville (Manche) et l'électricien français doit encore construire deux réacteurs à Hinkley Point (Angleterre).