(Reuters) - Coca-Cola a annoncé mardi avoir pris une participation minoritaire dans BodyArmor, une marque de boissons pour sportifs soutenue par le basketteur américain Kobe Bryant, afin de mieux concurrencer les produits Gatorade de PepsiCo.
Cet investissement fera de Coca-Cola le deuxième plus gros actionnaire de BodyArmor. Le géant américain des boissons fait face à une baisse de la demande pour ses sodas tandis que sa propre marque énergisante Powerade cède progressivement des parts de marché à Gatorade.
De l'aveu même de Coca-Cola, s'il reste encore "beaucoup de travail à accomplir" dans sa division de boissons pour sportifs, PepsiCo a de son côté déclaré le mois dernier que Gatorade anticipait une hausse de la demande à la faveur de ses nouvelles boissons sans sucre.
D'après Euromonitor International, PepsiCo domine le marché américain des boissons énergisantes et pour sportifs, évalué à environ 20 milliards de dollars (17,5 milliards d'euros), avec une part de marché de 30,7%, suivi de Monster Beverage et Red Bull, tandis que Coca-Cola n'occupe que le quatrième rang avec une part de 7% depuis 2017.
Coca-Cola détient également une participation de 16,7% dans Monster.
"(BodyArmor) est un atout pour Coca-Cola, qui poursuit la stratégie de diversification de son portefeuille de produits", commente Nik Modi, analyste chez RBC Capital Markets.
Le montant de l'investissement de Coca-Cola dans BodyArmor n'a pas été dévoilé, ni les autres éléments financiers, mais ce dernier a la possibilité d'augmenter sa participation dans la marque.
BodyArmor compte également comme actionnaire Dr Pepper Snapple, qui fait désormais partie de Keurig Dr Pepper, qui a investi 20 millions de dollars en 2015 et a porté sa participation à 15,5% en 2016.
Kobe Bryant, qui a investi pour la première fois dans la marque en 2013, est désormais le troisième actionnaire de BodyArmor.
Vers 13h40 GMT, le titre Coca-Cola avance de 0,26% à 45,95 dollars, évoluant de pair avec l'indice Dow Jones (+0,26%) dont il fait partie.
(Aishwarya Venugopal à Bangalore; Claude Chendjou pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten)