PARIS (Reuters) - Hormis celle de Londres, les Bourses européennes étaient en hausse modérée jeudi vers la mi-séance, l'indice Stoxx 600 semblant en passe d'entamer un rebond après une série de huit baisses d'affilée tandis que Wall Street, où le S&P 500 reste sur sept replis de suite, du jamais vu depuis cinq ans, devrait légèrement progresser dans les premiers échanges.
À Paris, le CAC 40 prend 0,7% (+30,79 points) à 4.445,50 points vers 11h00 GMT. À Francfort, le Dax avance de 0,15% mais à Londres, le FTSE cède 0,25%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 gagne 0,52%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,47% et le Stoxx 600 0,61%.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street sur une hausse comprise entre 0,1% et 0,2%.
La bonne tenue des marchés actions est due surtout à la hausse du compartiment bancaire qui, emmené par Société générale (+6,4%) et malgré Crédit Suisse (SIX:CSGN) (-5,0%), bondit de 1,89%, affichant la plus forte hausse sectorielle. Le secteur affiche toutefois encore un recul de 18,7% depuis le début de l'année, la plus mauvaise performance à ce stade de l'année.
Société générale a publié des bénéfices meilleurs que prévu, grâce à des activités de marché dynamiques et malgré une activité de banque de détail en France qui pâtit de la faiblesse des taux d'intérêt.
Credit Suisse a également fait état d'un résultat supérieur aux attentes, mais surtout grâce à des cessions immobilières et des réductions de coûts, les investisseurs se montrant déçus par les résultats opérationnels de la banque suisse.
Le compartiment regroupant les valeurs minières accuse l'une des rares baisses de la séance, avec un recul de 0,60%, en raison notamment des baisses de Randgold Ressources <-7,2%), de Fresnillo (-5,1%) et d' Anglo American (LON:AAL) (-3,45%), trois titres qui plombent la Bourse de Londres.
Ces trois entreprises pâtissent de l'envolée de la livre sterling par rapport au dollar et à l'euro en réaction au jugement de la Haute Cour de Londres, qui dit que le gouvernement britannique doit obtenir l'accord du Parlement pour déclencher la procédure de l'article 50 du Traité européen fixant les modalités d'une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne.
De nombreux investisseurs estiment que le Parlement pourrait contraindre le gouvernement à faire des concessions et limiter l'impact économique de la sortie de l'UE, éloignant ainsi le risque d'un "hard Brexit".
La faiblesse du dollar face à un panier de devises internationales ainsi que l'attaque contre un oléoduc nigérian permettent aux cours du pétrole de reprendre plus de 1% après avoir être tombés la veille à un creux de cinq semaines à la suite de l'annonce d'une augmentation sans précédent des stocks de brut aux Etats-Unis, qui a ravivé les craintes d'un engorgement du marché mondial.
(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Marc Angrand)