La ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, a estimé lundi que "la question de l'âge du départ en retraite n'a(vait) plus aujourd'hui de raison d'être posée" compte tenu de l'équilibre financier des régimes de retraites, fustigeant les "messagers de l'anxiété" qui prétendent le contraire.
"L'équilibre financier des régimes de retraites, dans notre pays, est assuré, bien engagé pour les années qui viennent", s'est félicitée la ministre à Matignon, après avoir reçu le troisième avis du comité de suivi des retraites, qui note une "amélioration lente mais sensible" du système.
"Des évolutions pourront intervenir (...) mais l'essentiel est garanti", a jugé la ministre, qui se fait une "responsabilité" de "marteler ce message de confiance" aux Français.
"Donc je dis à ceux qui veulent distiller de mauvaises nouvelles, ceux qui veulent jouer sur les inquiétudes, ceux qui dans la perspective des élections à venir veulent se faire les messagers de l'anxiété qu'ils ont tort", a-t-elle ajouté, faisant allusion aux candidats à la primaire à droite.
"Parce que la question de l'âge du départ en retraite n'a plus aujourd'hui de raison d'être posée pour des raisons financières", a-t-elle dit.
"Que certains veulent dire dans le débat politique, +il faut partir à la retraite plus tard+, ils doivent assumer ce choix" qui "n'est pas celui du gouvernement" et "ne s'impose pas pour des raisons financières" a-t-elle développé.
Alain Juppé et François Fillon, candidats à la primaire veulent repousser l'âge légal de départ à 65 ans, contre 62 actuellement. Candidat pressenti, Nicolas Sarkozy vise 64 ans.
La branche retraite de la Sécurité sociale devrait revenir dans le vert cette année, pour la première fois depuis plus de dix ans. Mais ce résultat n'inclut pas le déficit du Fonds de solidarité vieillesse (FSV), qui verse notamment les cotisations retraite des chômeurs et le minimum vieillesse, et dont le déficit devrait se maintenir à 3,9 milliards d'euros.
Selon le rapport annuel du Conseil d'orientation des retraites (COR), le déficit du système de retraites (tous régimes et FSV inclus) se réduirait à l'horizon de 2020 à -0,2% du PIB, soit environ 4 milliards, mieux que prévu.