PARIS (Reuters) - Engie (EPA:ENGIE) a fait état mardi d'une forte fausse de ses bénéfices en 2022, ceux-ci ayant été stimulés par la hausse des prix du gaz naturel et de l'électricité à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
À la Bourse de Paris, l'action Engie progressait de près de 5% dans la matinée, signant de loin la plus forte hausse du CAC 40 en repli de 0,75% au même moment.
Le résultat net récurrent part du groupe d'Engie s'est établi à 5,2 milliards d'euros en 2022, contre 2,9 milliards d'euros un an plus tôt.
Le bénéfice avant impôts et intérêts (Ebit) s'élève à 9 milliards d'euros pour l'année, contre 6,1 milliards d'euros l'an dernier.
Les bénéfices de l'entreprise ont été stimulés par la hausse des prix de l'énergie causée par les perturbations de l'approvisionnement et les sanctions occidentales contre le gaz russe.
Toutefois, ces gains ont été en partie tempérés par des taxes sur les bénéfices exceptionnels décidées par l'Union européenne en 2022, qui ont eu un impact de 900 millions d'euros, ainsi que par des mécanismes gouvernementaux de partage des bénéfices existants en Belgique et en France, dont l'impact s'élève à 1,1 milliard d'euros.
Pour 2023, Engie anticipe un résultat net récurrent compris entre 3,4 milliards et 4,0 milliards d'euros, puis entre 3,8 et 4,4 milliards en 2024 et entre 4,1 et 4,7 milliards en 2025.
Le conseil d'administration d'Engie a par ailleurs proposé un dividende de 1,40 euro par action au titre de 2022, ce qui correspond à un taux de distribution de 65%.
Les prévisions sur le résultat net récurrent, associées au dividende, "devraient être très bien accueillies par le marché", ont souligné dans une note les analystes de JPMorgan (NYSE:JPM), qui jugent globalement la publication d'Engie sur ses performances annuelles "très solide".
(Reportage America Hernandez, version française Augustin Turpin et Blandine Hénault, édité par Blandine Hénault et Kate Entringer)