STOCKHOLM (Reuters) - Ericsson (ST:ERICb) a publié mercredi un bénéfice d'exploitation meilleur qu'attendu au titre du premier trimestre, principalement grâce à une forte croissance en Amérique du Nord et a relevé ses prévisions pour le marché mondial des réseaux.
La rentabilité de l'équipementier suédois, qui a réduit ses coûts et profite d'une hausse de la demande pour les équipements 5G, s'est constamment améliorée.
Le groupe a dit s'attendre à ce que le marché des antennes RAN (Radio Access Network) progresse de 3% cette année, contre une prévision précédente d'une hausse de 2%.
Hors charges de restructuration et charges exceptionnelles, la marge d'exploitation s'est établie à 7,2% au premier trimestre.
A la Bourse de Stockholm, après la publication de ces résultats trimestriels, l'action Ericsson a ouvert en hausse de 3,7%.
Le groupe, qui est confronté à la concurrence du chinois Huawei et du finlandais Nokia (HE:NOKIA), s'est engagé à dégager une marge d'exploitation, hors coûts de restructuration, de plus de 10% en 2020.
Il a par ailleurs prévenu que les enquêtes actuellement menées par la Securities and Exchange Commission (SEC), l'autorité boursière américaine, et le département de la Justice des États-Unis pourraient aboutir à des "mesures financières et autres".
Le bénéfice de l'équipementier télécoms suédois s'est établi à 4,9 milliards de couronnes suédoises (468 millions d'euros), après une perte de 312 millions un an plus tôt.
Les analystes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un bénéfice de 2,8 milliards de couronnes.
Le chiffre d'affaires a atteint 48,9 milliards de couronnes, contre 43,4 milliards au premier trimestre 2018 et 48,2 milliards attendus en moyenne par les analystes.
Ericsson compte sur la demande croissante pour les équipements 5G pour alimenter sa croissance et certains analystes estiment que le groupe pourrait profiter des déboires de Huawei, soupçonné par des pays occidentaux d'être utilisé par Pékin à des fins d'espionnage.
(Claude Chendjou et Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Matthieu Protard)