par Katharine Jackson, Steve Holland et Gram Slattery
WASHINGTON (Reuters) - Le président américain Joe Biden et le "speaker" républicain de la Chambre américaine des représentants Kevin McCarthy ont trouvé un accord de principe sur le relèvement du plafond de la dette fédérale.
L'accord a toutefois été annoncé sans pompe, alors que son adoption par un Congrès divisé avant l'échéance du 5 juin s'annonce difficile.
"Je viens de discuter avec le président. Après qu'il nous a fait perdre du temps et qu'il a refusé de négocier pendant des mois, nous sommes parvenus à un accord de principe digne des Américains", a écrit Kevin McCarthy sur Twitter (NYSE:TWTR).
Joe Biden a qualifié l'accord dans un communiqué d'"important pas en avant", expliquant: "L'accord représente un compromis, ce qui signifie que personne n'obtient ce qu'il veut. C'est la responsabilité des gouvernements."
L'accord prévoirait le relèvement du plafond de la dette pour une durée de deux ans, en limitant les dépenses pendant cette période.
Joe Biden et Kevin McCarthy se sont entretenus samedi soir par téléphone pendant une heure et demie pour discuter de l'accord.
"Nous avons encore du travail devant nous cette nuit, pour finir de rédiger (l'accord)", a déclaré Kevin McCarthy aux journalistes.
Le président de la Chambre des représentants a dit s'attendre à ce que la rédaction du texte soit terminée dimanche. Il s'entretiendra ensuite avec le président américain et l'accord sera voté mercredi.
Cet accord, s'il est adopté par le Congrès, devrait permettre aux Etats-Unis d'éviter un défaut de paiement.
La voie est étroite, les républicains disposant d'une majorité de 222 sièges contre 213 à la Chambre des représentants et les démocrates contrôlant le Sénat avec 51 élus contre 49.
(Reportage Moira Warburton, Steve Holland et Katharine Jackson, rédigé par Andy Sullivan; version française Camille Raynaud)