PARIS (Reuters) - Le gouvernement français souhaite privatiser La Française des jeux (FDJ) "dans le courant du mois de novembre" si les conditions de marché le permettent, a déclaré dimanche le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire.
"Notre objectif, c'est que la Française des jeux puisse être privatisée d'ici la fin de l'année, sans doute d'ici la fin du mois de novembre sauf évidemment s'il devait y avoir un écroulement du marché", a-t-il dit lors du Grand Rendez-vous CNEWS-Europe 1-Les Echos.
"Le calendrier, c'est fin d'année 2019, dans le courant du mois de novembre", a-t-il ajouté. "Il n'y a pas de raison de traîner sur la privatisation de la Française des jeux, du moment qu'un certain nombre de conditions sont réunies", comme la création d'une autorité de régulation des jeux.
"Il y aura une part réservée au grand public avec une possibilité d'actions gratuites pour tous les actionnaires qui accepteraient de détenir plus longtemps leurs actions", a précisé Bruno Le Maire, sans donner pour l'heure l'ordre de grandeur de ce quota.
Le principe de cette privatisation, comme celle d'ADP (NASDAQ:ADP) (ex-Aéroports de Paris), a été approuvé au printemps dans le cadre de la loi Pacte (Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises).
Le produit de ces opérations, ainsi que la diminution de la participation de l'Etat dans Engie, est censé contribuer à un fonds pour l'innovation de rupture, doté de dix milliards d'euros, et à participer au désendettement du pays.
Quatrième loterie mondiale et numéro deux européenne, la FDJ est contrôlée à 72% par l'Etat français, qui compte conserver environ 20% du capital à l'issue de l'opération.
(Simon Carraud, édité par Tangi Salaün)