PARIS (Reuters) - Le projet d'avion de combat du futur (Scaf), développé conjointement entre la France, l'Allemagne et l'Espagne, pourrait accueillir d'éventuels nouveaux partenaires, indique le président exécutif d'Airbus (EPA:AIR), Guillaume Faury, dans un entretien au Monde paru samedi.
L'avionneur européen participe également au projet Scaf, aux côtés du groupe Dassault Aviation.
"Il faut continuer de protéger le financement des phases ultérieures du Scaf, sans quoi il y aura un problème. Au lieu de construire l’Europe de la défense, on continuerait de la fragmenter, comme on l’a fait avec le Rafale, l’Eurofighter et le Gripen suédois", déclare Guillaume Faury.
"Un moment viendra peut-être où de nouveaux partenaires rejoindront le Scaf, ou le programme GCAP", ajoute-t-il.
Le programme GCAP est une initiative distincte entre le Royaume-Uni, le Japon et l'Italie pour développer conjointement une nouvelle génération d'avions de combat.
Lancé en 2017 par le président français Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel à un moment où l'Union européenne était fragilisée par la décision des Britanniques de quitter le bloc communautaire et par la crise des migrants, le projet Scaf a depuis été la source de tensions récurrentes entre la France et l'Allemagne.
En avril dernier, l'Espagne s'était dit disposée à élargir le projet Scaf à d'autres pays.
(Rédigé par Blandine Hénault)