PARIS (Reuters) - La fin des tarifs réglementés du gaz naturel en France prévue le 30 juin n'entraînera pas de forte hausse de factures pour les ménages concernés même dans l'hypothèse d'une nouvelle explosion des prix de marché, a déclaré Engie (EPA:ENGIE) mercredi.
Historiquement conçus pour protéger les consommateurs des fortes variations des prix de marché, les tarifs réglementés de vente du gaz (TRVG) ont été supprimés progressivement depuis 2014 pour satisfaire aux exigences européennes dans le cadre de l'ouverture des marchés de l'énergie. Ils ne concernent plus que 2,3 millions de clients sur un total de 11 millions de consommateurs résidentiels de gaz naturel en France.
"Le gouvernement a indiqué qu'il maintiendrait le bouclier tarifaire jusqu'à la fin de l'année 2023. Donc (...) en cas d'explosion des prix, il n'y a pas de problème, tous les Français, quelle que soit leur offre, quel que soit leur fournisseur, sont protégés", a déclaré Florence Fouquet, directrice du marché des particuliers d'Engie, lors d'une conférence de presse.
"L'histoire à partir de 2024, personne ne la connaît. Est-ce que le gouvernement voudra à nouveau mettre un bouclier ? Cela dépendra beaucoup de l'état des prix de marché sur le deuxième semestre 2023", a-t-elle ajouté, soulignant que les clients garderaient la possibilité de souscrire à des offres à prix fixes pour plusieurs années, moyennant des contrats un peu plus chers.
Dans le contexte de la flambée des prix du gaz liée à la guerre en Ukraine, le gouvernement a gelé les TRVG appliqués par Engie du 31 octobre 2021 au 31 décembre 2022, avant de plafonner leur hausse à 15% au 1er janvier.
Au 30 juin, les clients qui n'auront pas changé d'offre malgré les courriers d'information seront transférés automatiquement vers un contrat "passerelle" chez Engie, ancien monopole et premier fournisseur de gaz en France.
(Reportage Benjamin Mallet ; édité par Bertrand Boucey)