PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont terminé lundi en ordre dispersé, toujours plombées par des soupçons de collusion entre les groupes automobiles allemands mais réduisant ou effaçant leurs pertes avec le léger recul de l'euro et la remontée des cours du pétrole.
À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,20% (10,04 points) à 5.127,7 points, après un creux à 5.094 le matin. Le Footsie britannique a perdu 1,01% et le Dax allemand 0,25%.
L'indice EuroStoxx 50 a cédé 0,04%, le FTSEurofirst 300 0,29% et le Stoxx 600 0,24%, après avoir reculé en séance à un creux de trois mois.
Sur le marché actions, le compartiment automobile (-1,18%) a de loin accusé le plus fort repli sectoriel en Europe, touchant en séance à un plus bas de sept mois.
Le secteur est pénalisé par l'ouverture d'une enquête des autorités européennes de la concurrence au sujet d'une éventuelle entente afin d'utiliser des systèmes permettant de contourner les normes de pollution.
La plus forte baisse du Dax est revenue à Daimler (DE:DAIGn) (-2,65%), la maison-mère de Mercedes-Benz, suivie par BMW (DE:BMWG) (-2,77%) et Volkswagen (DE:VOWG_p) (-1,38%).
A Paris, PSA (PA:PEUP) s'est a reculé de 1,30%, lanterne rouge du CAC, lésé par ailleurs par une dégradation de l'opinion de HSBC.
L'action Gemalto (AS:GTO) a chuté de 19,73%, à un creux de plus de cinq ans (mars 2012), accusant la plus mauvaise performance du Stoxx 600. Le spécialiste de la sécurité numérique a abaissé ses prévisions et annoncé une charge de dépréciation de 420 millions d'euros.
A la hausse, le numéro trois suisse de la banque privée, Julius Baer, a affiché un gain de 4,47% après avoir fait état au premier semestre de son plus important afflux d'actifs depuis la crise financière de 2007-2009.
L'indice sectoriel des banques s'est adjugé la plus forte progression de la séance, gagnant 0,84%.
EasyJet (LON:EZJ) IAG et Wizz ont cédé entre 0,8% et 2,8% après l'annonce par Ryanair (LON:RYA) d'une hausse de jusqu'à 9% du prix de ses billets. Le titre Ryanair a cédé 1,08%.
Sur le front conjoncturel, les enquêtes PMI de Markit montrent que la zone euro a enregistré au deuxième trimestre une solide croissance, même si cette dernière subit un léger ralentissement par rapport à juin. Mais c'est surtout le ralentissement plus fort que prévu de la croissance du secteur privé allemand qui a agité les marchés dans la matinée.
Les rendements des obligations d'Etat ont reculé à la publication de cet indicateur moins bon que prévu, les investisseurs y voyant un élément susceptible de freiner la Banque centrale européenne sur la voie du resserrement monétaire.
L'aversion au risque a fait momentanemment reculer le rendement du Bund allemand à 10 ans à un plus d'une semaine tandis que les rendements des obligations à 10 ans en Italie et au Portugal ont touché des plus bas d'un mois.
Aux changes, l'euro, qui avait touché en séance un pic de 23 mois face au dollar, s'est retourné à la baisse et perd désormais 0,19%, autour de 1,164 dollar. La livre sterling profite de la méforme de la monnaie unique européenne et avance de 0,4%.
Sur le marché pétrolier, les cours du brut rebondissent d'environ 0,9% après que le ministre saoudien de l'énergie a déclaré que son pays limiterait encore ses exportations d'or noir le mois prochain.
(Laetitia Volga, édité par Véronique Tison)