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© Reuters. L'industrie britannique des boissons et de l'alimentation a tiré jeudi la sonnette d'alarme sur l'approvisionnement en dioxyde de carbone (CO2) après que la flambée des prix de l'énergie a contraint un important producteur à interrompre ses activité
LONDRES (Reuters) - L'industrie britannique des boissons et de l'alimentation a tiré jeudi la sonnette d'alarme sur l'approvisionnement en dioxyde de carbone (CO2) après que la flambée des prix de l'énergie a contraint un important producteur à interrompre ses activités.
CF Fertilisers UK a décidé mercredi d'arrêter temporairement la production d'ammoniac sur son site de Billingham, qui produit du CO2 servant à la carbonatation de la bière et pour étourdir les animaux dans les abattoirs, en raison des prix élevés du gaz naturel et du carbone.
Selon la responsable d'une association de pubs, cette décision "ne pouvait pas être pire", citant les autres pressions existantes sur les chaînes d'approvisionnement.
"Cette décision soulève de sérieuses inquiétudes quant à l'approvisionnement durable en CO2 de l'industrie brassicole et des pubs", a déclaré Emma McClarkin, directrice générale de la British Beer and Pub Association.
La présidente de la National Farmers Union, Minette Batters, a déclaré pour sa part que le syndicat britannique des éleveurs surveillait l'impact de cette décision sur la production de CO2 et d'engrais, dont l'ammoniac est un ingrédient essentiel.
La flambée des prix de l'énergie, aggravée par la guerre en Ukraine, a perturbé la production d'ammoniac au niveau mondial et des entreprises comme Yara en Norvège ou BASF (ETR:BASFN) en Allemagne ont déjà annoncé des réductions de production.
En 2021, l'industrie britannique a conclu un accord pour garantir aux entreprises un approvisionnement durable en CO2 après que CF Fertilisers a fermé ses deux principales usines, qui produisaient à l'époque 60% des besoins en gaz du pays.
"Depuis l'automne dernier, la résilience du marché du CO2 s'est améliorée, avec des importations supplémentaires, une production supplémentaire à partir des sources nationales existantes et de meilleurs stocks", a déclaré un porte-parole du gouvernement britannique.
(Reportage Alistair Smout ; version française Diana Mandiá, édité par Kate Entringer)
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