par Laetitia Volga
PARIS (Reuters) - Wall Street devrait ouvrir dans le vert jeudi et les Bourses européennes avancent légèrement à mi-séance, les investisseurs abordant la première séance du deuxième trimestre du bon pied, encouragés par les attentes d'une poursuite du redémarrage économique.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street stable pour le Dow Jones, en hausse de 0,3% pour le Standard & Poor's et de 0,9% pour le Nasdaq.
La tendance à Wall Street pourrait évoluer avec la parution à 12h30 GMT des inscriptions au chômage la semaine dernière et celle à 14h00 GMT de l'indice ISM d'activité du secteur manufacturier. À Paris, le CAC 40 gagne 0,23% à 6.081,33 points vers 11h20 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,35% et à Londres, le FTSE s'octroie 0,5%.
L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 monte de 0,37%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,32% et le Stoxx 600 de 0,39%.
De nombreux investisseurs espèrent que les actions continueront à grimper au deuxième trimestre, portées par la perspective d'une accélération de la croissance économique avec les vaccinations et les nouveaux programmes de dépenses de l'administration Biden.
Joe Biden a présenté mercredi un projet d'investissement dans les infrastructures de plus de 2.000 milliards de dollars pour remodeler l'économie américaine et contrer l'émergence de la Chine.
Les PMI européens sont en outre plus encourageants, les résultats définitifs des enquêtes d'IHS Markit confirmant une accélération de la croissance de l'activité manufacturière dans la zone euro en mars pour atteindre son plus haut niveau depuis près de 24 ans.
Néanmoins, les craintes entourant les nouvelles mesures de confinements prises dans plusieurs pays d'Europe, notamment en France, face à la pandémie sont toujours présentes.
Jens Weidmann, membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne, a estimé que la prévision d'un rebond de 4,1% de l'économie de la zone euro cette année présentée il y a trois semaines était déjà compromise par la remontée des cas d'infection. LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
Dans les échanges en avant-Bourse, Micron (NASDAQ:MU) Technology gagne plus de 4% après avoir annoncé un objectif de chiffre d'affaires pour le troisième trimestre supérieur aux attentes grâce à une augmentation de la demande de puces mémoires pour smartphones, le déploiement des réseaux 5G et l'essor des logiciels d'intelligence artificielle poussant les prix à la hausse.
VALEURS EN EUROPE
Le secteur européen des hautes technologies (+1,4%) affiche l'une des plus fortes progressions après les prévisions meilleures que prévu du fabricant américain de semi-conducteurs Micron et l'annonce par TSMC d'un plan d'investissements de 100 milliards de dollars sur trois ans.
STMicroelectronics (PA:STM) gagne 0,98% et ASM International 3,35%.
Dans l'actualité des fusions-acquisitions, Vinci (PA:SGEF) prend 3,02%, en tête du CAC 40, après l'annonce du rachat des activités d'énergie de l'espagnol ACS (-0,92%) pour environ 4,9 milliards d'euros.
A la baisse, Atos (PA:ATOS) chute de 15,00%, pour le moment sa plus forte baisse depuis octobre 2018, après l'annonce de la découverte de "défaillances du contrôle interne" dans deux filiales aux Etats-Unis.
Malgré une marge opérationnelle semestrielle bien supérieure à son objectif, Sodexo (PA:EXHO) recule un peu (-0,22%) après des prévisions jugées décevantes.
TAUX
Les rendements de référence de la zone euro sont pratiquement stables, à -0,305% pour le Bund allemand à dix ans.
Son équivalent américain recule de près de trois points de base à 1,7197% et efface ainsi la quasi-totalité de la hausse enregistrée la veille en réaction à la présentation du plan d'investissements publics de Joe Biden.
CHANGES
La devise américaine est quasiment stable contre un panier de devises internationales. L'"indice dollar" a gagné 3,66% au cours du premier trimestre, sa meilleure performance trimestrielle depuis 2018, les cambistes misant sur une solide reprise économique.
L'euro se traite autour de 1,1740 dollar.
PÉTROLE
Le marché pétrolier efface une partie de ses pertes de mercredi, avant une réunion ministérielle de l'Opep et de ses alliés qui pourrait reconduire une nouvelle fois les mesures d'encadrement de la production en vigueur face aux craintes sur la demande.
Le Brent gagne 1% à 63,37 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,22% à 59,88 dollars.
(édité par Patrick Vignal)