Chypre s'est enfoncé un peu plus dans la récession au deuxième trimestre 2013, avec une contraction de 5,9% de son PIB par rapport à l'année passée à la même période, selon des estimations officielles parues vendredi.
Les estimations des analystes tablaient sur une contraction de 5,4% du PIB.
Au premier trimestre, le PIB de l'île avait déjà chuté de 5% par rapport à la même période en 2012. Cette contraction est la plus importante qu'ait connu l'île depuis le milieu des années 1970.
Les chiffres du deuxième trimestre - le huitième trimestre consécutif de contraction - sont les premiers publiés depuis la mise en place d'un plan de sauvetage de l'économie chypriote par le Fonds monétaire international (FMI), l'Union européenne et la Banque centrale européenne (BCE).
Les revenus du tourisme ont un peu aidé à adoucir la chute, mais la baisse des arrivées a contrecarré les espoirs d'une nouvelle année faste dans ce secteur clef de l'économie chypriote.
Le service des statistiques a expliqué que la construction, les manufactures, les banques, le transport, le commerce, le tourisme et les services ont tous diminué entre avril et juin.
La première tranche d'aide du plan de sauvetage de 10 milliards d'euros a été perçue en mai. En échange, Nicosie a liquidé la deuxième banque de l'île, la Laïki, et imposé des ponctionnements à hauteur de 47.5% sur les comptes dont le solde était supérieur à 100.000 euros.
Le pays attend désormais la prochaine tranche d'aide, qui doit être débloquée lors d'une réunion de l'Eurogroupe le 13 septembre.
Vendredi à l'aube, le Parlement a approuvé 14 lois exigées par les bailleurs en échange de cette tranche d'aide d'1,5 milliard d'euros.
Selon les estimations de la Troïka (UE, FMI et BCE), l'économie chypriote devrait connaître une contraction de 8.7% cette année et de 3.9% en 2014, avant de renouer avec une croissance de 1.1% en 2015.