BERLIN (Reuters) - Zalando, le principal spécialiste européen de la vente d'habillement en ligne, a annoncé jeudi une forte hausse de ses profits sur ses principaux marchés, l'Allemagne, l'Autriche et la Suisse, et affirmé sa confiance dans le potentiel du marché britannique en dépit du vote pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Le groupe allemand a réalisé au deuxième trimestre un bénéfice avant impôt et intérêts (Ebit) ajusté pratiquement triplé à 80,9 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 916 millions, en progression de 25%. Les analystes financiers prévoyaient en moyenne un Ebit ajusté de 78 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 918 millions.
La croissance des revenus a ralenti en Allemagne, en Autriche et en Suisse à 14,7% contre 32,5% sur le trimestre correspondant de l'an dernier mais la marge d'Ebit ajusté dans cette zone a été multipliée par quatre, à 13,9%, alors qu'elle reste stable pour le reste des activités, à 4,1%.
Zalando explique l'amélioration de la rentabilité par l'effet de levier de la croissance des ventes, qui a compensé les investissements réalisées dans l'informatique, la logistique et le marketing.
Zalando a relevé sa prévision de marge d'Ebit ajusté pour l'ensemble de l'année, visant désormais 4,0% à 5,5% contre 3,0% à 4,5% auparavant, et réaffirmé que la croissance de son chiffre d'affaires annuel devrait se situer dans le haut d'une fourchette de 20% à 25%.
Rubin Ritter, membre du directoire de la société, a déclaré par ailleurs que le résultat du référendum britannique du 23 juin sur l'UE n'avait pas remis en cause la stratégie de Zalando au Royaume-Uni, un marché sur lequel le groupe est entré en 2011 mais qui reste dominé par des acteurs tels qu'ASOS.
"Nous continuons de considérer le Royaume-Uni comme un marché potentiel très attractif", a-t-il dit aux journalistes lors d'une téléconférence. "Les clients britanniques continuent d'acheter de la mode."
Le mois dernier, il avait expliqué que la dépréciation de la livre depuis le 23 juin amputait le chiffre d'affaires réalisé sur le marché britannique tout en précisant que celui-ci ne représentait qu'une "très petite" portion des ventes globales.
(Emma Thomasson, Marc Angrand pour le service français)