Investing.com – Alors que les investisseurs attendent avec anxiété le rapport sur l’inflation US de jeudi, la banque JPMorgan (NYSE:JPM) a prévenu aujourd’hui qu’une nouvelle hausse de l’IPC au-dessus de son niveau du mois de septembre de 8.3% causerait de gros problèmes sur le marché boursier.
Rappelant que le S&P 500 a chuté de 4.3% le 13 septembre après la publication de chiffres de l’IPC du mois d’août supérieurs aux attentes, JP Morgan a évoqué la possibilité d’une "nouvelle journée de -5 %", dans une note lundi.
Les économistes de JPMorgan s'attendent cependant dans leur scénario de base à ce que l'IPC de septembre baisse à 8,1 %, ce qui correspond aux prévisions du consensus. Dans le cas où l’IPC s’affiche entre 8,1 % et 8,3 %, l'équipe de la banque prévoit une chute du S&P 500 de 1,5 % à 2 %.
Rappelons que l’IPC US de cette semaine pourrait avoir un impact déterminant sur les anticipations du marché pour la prochaine réunion de la Fed. Des chiffres plus élevés que prévus augmenteraient la probabilité de voir la Fed procéder à une nouvelle hausse de taux de 0.75% début novembre.
Par ailleurs, d’une manière générale, les anticipations de hausse de taux de la Fed progressent face aux indicateurs économiques décevants, et reculent lorsque les données sont encourageantes.
La semaine dernière, le S&P 500 a par exemple enregistré son meilleur résultat sur deux jours depuis avril 2020, après que l'affaiblissement du secteur manufacturier a alimenté les spéculations en faveur d'une banque centrale moins hawkish, avant de s'effondrer à la suite du solide rapport NFP de vendredi qui a coupé court à ces spéculations.
"L'IPC de cette semaine sera le catalyseur le plus important de la réunion de la Fed du 2 novembre; une hausse de 75 points de base semble acquise, mais les deux réunions suivantes ne font pas l'objet d'un consensus", a écrit JPMorgan.
D'un autre côté, l'équipe de la banque prévient que tout ralentissement de l'inflation au-delà de ce qui est prévu pourrait déclencher un rallye des actions, le S&P 500 étant "le plus susceptible" de bondir de 2 à 3 % dans le cas où l'IPC s’établirait sous 7,9 %.
Si l’IPC recule de plus de 0.6% par rapport au mois précédent, c’est-à-dire ressort sous 7.7%, JP Morgan prévoit que "les appels à une pause/pivot de la Fed pourraient devenir assourdissants", ce qui devrait avoir un puissant impact haussier sur les actifs à risque.