Investing.com - Les marchés européens sont en hausse jeudi - Ibex 35, CAC 40, DAX - en cette journée où les volumes de transactions devraient être plus faibles, Wall Street étant fermée pour les vacances de Thanksgiving.
Dans le même temps, les investisseurs attendent aujourd'hui la publication des Minutes de la dernière réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE), qui devrait s'orienter vers un ralentissement du rythme des hausses de taux d'intérêt, à l'image de la Réserve fédérale américaine (Fed).
"Nous verrons s'il y a également une intention de modérer le rythme des hausses de taux dans une économie qui s'approche de la récession, mais avec une inflation qui ne montre toujours pas de signes de plafonnement dans de nombreux pays, avec la crise énergétique persistante en arrière-plan et sans réponse européenne unie (désaccord sur le plafonnement du gaz)", a expliqué Renta 4 (BME : RTA4).
"Ils pourraient faire allusion à une moindre agressivité, comme la Fed l'a fait hier soir. Le plus important est qu'ils puissent donner des indications sur le relèvement du 15 décembre : +50bp ou +75bp ? Ces minutes seront accompagnées d'interventions des conseillers Schnabel et Nagel, qui pourraient définir davantage l'approche de la BCE", convient Bankinter (BME : BKT).
"Le scénario que les marchés occidentaux des devises, des obligations et des actions commencent à escompter est que l'inflation commencera à diminuer sous peu, tandis que les principales économies développées entreront en récession, mais dans une récession qui sera moins profonde que prévu", indique-t-on chez Link Securities.
"Les banques centrales, pour leur part, commenceront à ralentir le rythme de leurs hausses de taux, considérant le processus comme terminé à la fin du premier trimestre 2023, tout en envisageant la possibilité de commencer à inverser certaines de ces hausses à la fin de l'année prochaine pour ainsi relancer la croissance économique. Ce scénario, s'il se réalise, justifierait le comportement récent de tous ces marchés", ajoutent ces experts.
"Le plus grand risque pour eux est que ce scénario ne se réalise pas et que l'inflation s'avère plus difficile à combattre et à modérer ; que les banques centrales soient contraintes de continuer à relever leurs taux officiels à des niveaux actuellement non prévus ; et que, par conséquent, la récession soit plus profonde que ce que la plupart des investisseurs supposent aujourd'hui. Dans ce cas, les marchés boursiers occidentaux sont susceptibles de retomber sur leurs plus bas niveaux de cette année", conclut Link Securities.
Par Laura Sanchez