La politique est l'un des principaux catalyseurs de l'augmentation de la volatilité au sein de la tendance haussière actuelle, ont indiqué mardi les analystes d'Evercore ISI.
Le rapport suggère que les pics de volatilité observés en 2024, tels que le "Supervol Spike" du 5 août, qui a envoyé le VIX Index à son quatrième niveau le plus élevé, ne sont pas des incidents isolés mais sont étroitement liés aux développements et aux incertitudes politiques.
Le pic a été évité grâce à un discours selon lequel la Réserve fédérale est prête à faire "tout ce qu'il faut". Selon Evercore, ce discours sera tenu par le président de la Fed, Jerome Powell, lors de la prochaine conférence de Jackson Hole, "cherchant à piloter l'économie vers un 'atterrissage en douceur'".
En outre, les événements à venir, tels que le discours du vice-président Harris à la Convention nationale démocrate (DNC), au moins un débat présidentiel, et l'approche des élections américaines du 5 novembre, pourraient également injecter de la volatilité sur les marchés.
Les analystes se demandent si le discours de Mme Harris à la DNC sera un "tueur de rallye", comme l'a été l'acceptation de Trump à la Convention nationale républicaine (RNC) le mois dernier, ou un "catalyseur d'explosion à la hausse s'il y a un message centriste [dans ses] paroles".
Néanmoins, Evercore souligne que ce n'est pas seulement la politique qui alimente la volatilité au sein du cycle haussier en cours.
La révision annuelle des chiffres de référence du BLS mercredi, les bénéfices de Nvidia (NASDAQ :NVDA) le 28 août, les deux réunions du FOMC en septembre et novembre, ainsi que de nombreux rapports sur la croissance et l'inflation pourraient tous avoir un impact.
Les actions américaines ont terminé en légère baisse mardi, interrompant leur récente série de gains, les investisseurs attendant le symposium économique de Jackson Hole, qui commence jeudi. Les trois principaux indices américains ont baissé, mettant fin à un rallye de plusieurs séances qui a vu le marché des actions se remettre d'une forte baisse alimentée par les craintes de récession.
Les analystes d'Evercore pensent que la voie pour que le S&P 500 atteigne 6 000 reste "intacte mais sujette à de nouvelles poussées de volatilité, en accord avec les années électorales précédentes où le contrôle du Congrès est aussi "serré" qu'en 2024".