PARIS (Reuters) - Les deux hommes interpellés à Marseille et suspectés d'avoir projeté un attentat "imminent" pendant la campagne présidentielle en France ont été mis en examen dimanche, a-t-on appris auprès du parquet de Paris.
Ils ont été placés en détention provisoire conformément aux réquisitions du parquet.
Une information judiciaire a été ouverte notamment pour "association de malfaiteurs terroriste", "acquisition, détention et transport d'armes", et "détention d'éléments composant un engin incendiaire ou explosif".
Un arsenal constitué d'armes à feu, dont un fusil-mitrailleur, et de quantités importantes d'explosifs, a été retrouvé lors de la perquisition du logement loué par les deux hommes arrêtés mardi à Marseille, avait déclaré le procureur de la République de Paris, François Molins.
Les deux hommes de nationalité française et radicalisés, Mahiedine Merabet, 29 ans, et Clément Baur, 23 ans, converti à l'islam, s'étaient rencontrés en prison et étaient l'objet d'une surveillance depuis des mois. Des objets retrouvés à leur domicile montrent qu'ils se revendiquaient de l'Etat islamique.
Selon le procureur, la perquisition dans l'appartement qu'ils louaient près de la gare Saint-Charles a notamment permis de retrouver un fusil-mitrailler de type Uzi et deux armes de poing chargés et prêts à l'usage.
Les enquêteurs ont également retrouvé trois kilos d'explosif de type TATP, également en partie prêts à l'usage, ainsi que des produits et matériaux utilisables pour la fabrication d'engins explosifs, a précisé François Molins.
"Les éléments recueillis attestent que ces deux hommes se préparaient à une action violente", sans qu'on puisse déterminer à ce stade le jour ou les cibles visées, avait-il ajouté.
(Gérard Bon)