Stellantis, le quatrième plus grand constructeur automobile au monde, cherche à adopter une stratégie rentable similaire à celle des fabricants chinois de véhicules électriques (VE) pour rester compétitif face aux tarifs européens et américains, que le PDG Carlos Tavares a critiqués comme étant anticoncurrentiels.
Tavares a décrit les tarifs comme un "piège" qui pourrait désavantager les constructeurs automobiles traditionnels en les empêchant de bénéficier des économies d'échelle réalisées par les concurrents chinois, qui peuvent produire des VE pour environ un tiers de moins.
Pour relever ce défi, Stellantis a franchi une étape importante en acquérant une participation de 21% dans le fabricant chinois de VE Leapmotor en octobre dernier. Cette coentreprise donne à Stellantis accès à la technologie de Leapmotor et les droits exclusifs de fabriquer ses VE en dehors de la Chine.
Actuellement, Stellantis produit des VE Leapmotor dans son usine de Tychy en Pologne, où elle fabrique également des modèles Fiat, Jeep et Alfa Romeo. Tavares a indiqué que Stellantis pourrait également commencer à fabriquer des VE Leapmotor en Amérique du Nord.
Cependant, l'entreprise fait face à différentes barrières commerciales en Europe et aux États-Unis. Alors que les VE chinois sont déjà vendus en Europe, et que davantage d'usines sont en cours d'installation avec le soutien de pays européens individuels, les États-Unis ont adopté une position plus protectionniste.
L'administration Biden a imposé un tarif de 100% sur les VE fabriqués en Chine, encouragé la production nationale par le biais de l'Inflation Reduction Act, et ciblé les composants automobiles chinois. De plus, il existe des propositions visant à interdire les logiciels et le matériel chinois des véhicules sur les routes américaines.
Malgré le potentiel de production de VE Leapmotor dans des installations américaines, les économies pourraient être minimes en raison de la nécessité d'utiliser des pièces non chinoises et de payer des salaires américains. De plus, les défis politiques sont évidents, comme en témoigne la critique du sénateur américain Marco Rubio et d'autres concernant l'usine de batteries prévue par Ford (NYSE:F) dans le Michigan, qui utilise une technologie sous licence de l'entreprise chinoise CATL.
Le contraste entre les stratégies commerciales des États-Unis et de l'Europe met en évidence les divisions entre les constructeurs automobiles et les dirigeants. Alors que certains constructeurs européens, comme Volkswagen (ETR:VOWG_p) et BMW (ETR:BMWG), ont adopté la technologie et les partenariats chinois pour s'assurer un avantage concurrentiel, d'autres aux États-Unis, dont Ford, plaident pour des tarifs afin d'offrir des conditions équitables et du temps pour développer des modèles de VE compétitifs.
Malgré ces différences, les experts de l'industrie prédisent que l'industrie chinoise des VE deviendra une force dominante à l'échelle mondiale. L'Union européenne a proposé des tarifs allant jusqu'à 35,3% mais ne peut pas complètement exclure les constructeurs automobiles chinois en raison de son cadre réglementaire commun.
D'autre part, les États-Unis ont rétabli un tarif de 25% sur le graphite artificiel et naturel chinois, avec des entreprises comme Novonix bénéficiant de subventions et de crédits d'impôt américains pour augmenter la production nationale.
Stellantis reste engagé dans ses objectifs d'électrification, visant 100% de ventes de VE en Europe et 50% aux États-Unis d'ici 2030. L'entreprise se concentre également sur des modèles plus abordables, tels que la prochaine Citroen e-C3, à partir de 20.000€, et ses VE Leapmotor.
Dans ce contexte, Moshiel Biton, PDG de la société israélienne de matériaux pour batteries Addionics, souligne la nécessité pour les constructeurs automobiles traditionnels d'innover plutôt que de s'appuyer uniquement sur la technologie chinoise pour rester compétitifs sur le marché des VE.
Reuters a contribué à cet article.
Cet article a été généré et traduit avec l'aide de l'IA et revu par un rédacteur. Pour plus d'informations, consultez nos T&C.