Les cours du pétrole poursuivent leur chute et retrouvent leurs plus bas connus en 2002 pour le WTI (autour de 20 dollars) et 2003 (autour de 25 dollars) pour le Brent.
En passant sous 20 dollars, les cours retrouveraient des niveaux plus vus depuis presque 40 ans. Cette situation de stress s’explique par un déséquilibre absolument inédit, celui de la combinaison de chocs affectant à la fois l’offre (excédentaire) et la demande (anéantie).
Le « Coup de froid » diplomatique entre l’Arabie Saoudite et la Russie ne cesse de tirer les prix du pétrole vers le bas. Avec un prix du baril autour de 20/25 dollars, cette situation risque de devenir problématique pour les pays qui dépendent très largement des niveaux de prix du pétrole mais aussi pour de nombreux pays émergents.
La Russie et l’Arabie Saoudite peuvent gérer ce contexte pendant un peu de temps en raison de leurs réserves financières importantes (respectivement aux alentours de 600 et 500 milliards de dollars). L’avantage supplémentaire de la Russie repose sur sa devise flottante qui lui permet de regagner sur le rouble une partie de ce qu’elle perd sur le prix du pétrole.
Mais certains autres pays de l’OPEP, notamment l’Algérie ou l’Angola, risquent d’avoir beaucoup plus de mal à gérer la situation et les coupes budgétaires qu’ils vont devoir faire vont potentiellement générer des soulèvements populaires.