Investing.com -- Selon les stratèges de Barclays (LON :BARC), le scénario "Boucles d'or" peut continuer à faire grimper les marchés boursiers si les données économiques restent favorables.
Les actions mondiales ont progressé d'environ 15 % depuis la crise de croissance de l'été, les craintes de récession s'étant estompées et les données récentes suggérant un nouvel environnement "Boucles d'or".
Les dernières données ISM sur l'industrie manufacturière ont montré une amélioration significative, avec une augmentation des nouvelles commandes et une baisse des prix payés. Cependant, les services ISM sont revenus à des niveaux normaux après deux mois de vigueur inattendue.
Entre-temps, le "Trump trade" s'est atténué, car les {{23705|rendements à 10 ans} } sont retombé à ses niveaux d'avant l'élection, le dollar a reculé par rapport à ses récents sommets et les attentes en matière d'inflation se sont modérées. Cette situation, note Barclays, est "une bonne configuration pour les actions".
Les données relatives à l'emploi, qui seront publiées vendredi, fourniront des informations supplémentaires sur la santé du marché du travail américain et sur les éventuels ajustements de la politique de la Réserve fédérale. Les économistes de Barclays prévoient un fort rebond de l'emploi à 275 000, suggérant une moyenne mobile sur trois mois de 170 000 par mois.
"Tant que les données ne sont pas trop chaudes ou froides, le scénario de la boucle d'or peut continuer à soutenir les actions à la hausse, selon nous", ont déclaré les stratèges dirigés par Emmanuel Cau dans une note.
"Même si les flux d'actions à long terme ont récemment augmenté (principalement en direction des États-Unis), les investisseurs systématiques et les fonds spéculatifs n'ont pas beaucoup renouvelé leurs investissements après les élections américaines.
En Europe, l'instabilité politique a persisté cette semaine avec l'effondrement du gouvernement Barnier en France. Pourtant, les marchés ont semblé relativement épargnés, les indices OAT et CAC ayant tous deux fait preuve de résilience. Les marchés d'actions de l'UE au sens large ont également commencé à se remettre de leur sous-performance record par rapport aux actions américaines en novembre.
Barclays a suggéré qu'une grande partie des nouvelles négatives pourrait déjà être intégrée dans les prix. La formation potentielle d'un gouvernement technocratique en France pourrait améliorer le sentiment en augmentant la probabilité d'une adoption du budget 2025.
Selon la banque, cela "éviterait que la crise politique ne se transforme en crise financière et soulagerait probablement les acteurs français sensibles aux taux d'intérêt et à la conjoncture intérieure".
D'un point de vue plus général, les stratèges soulignent l'écart extrême de performance et de valorisation entre l'Europe et les États-Unis, ce qui laisse entrevoir la possibilité d'un certain rattrapage en 2025. Des facteurs tels qu'une reflation plus large, la réduction des risques politiques en France et la possibilité d'une baisse des taux de la BCE la semaine prochaine pourraient soutenir cette tendance. Toutefois, ils restent prudents quant à une réduction significative de la prime de risque française en l'absence d'un catalyseur clair.
Les entrées d'actions ont ralenti à 8 milliards de dollars la semaine dernière, marquant le niveau le plus faible depuis l'élection américaine et bien en dessous de la moyenne de 33 milliards de dollars observée depuis le début du mois de novembre. Cette baisse a été attribuée au ralentissement des flux entrants aux États-Unis (8,2 milliards de dollars) et sur les marchés émergents (0,6 milliard de dollars).
L'Europe a connu ses plus fortes sorties de capitaux depuis le début du mois d'octobre, avec 5 milliards de dollars de capitaux quittant la région.