Investing.com -- Les actions d' Ubisoft (EPA :UBIP) ont chuté lundi à la suite d'une mise à jour stratégique qui a mis en évidence les défis actuels de la société et les changements potentiels dans l'actionnariat.
A 5h55 (0955 GMT), Ubisoft se négociait à 13,86 euros, en baisse de 2,4%.
Selon les analystes de HSBC (LON:HSBA), les médias suggèrent que la famille Guillemot, ainsi que Tencent, envisagent de privatiser le géant du jeu.
Si ces spéculations de rachat pourraient apporter une certaine stabilité, elles soulèvent également des questions quant à l'intérêt général porté à Ubisoft en raison de ses difficultés opérationnelles.
Le secteur des jeux a connu une baisse marquée du nombre d'acheteurs potentiels, notamment parce que l'intérêt des fabricants de consoles, des grandes entreprises technologiques et des groupes de capital-investissement a diminué depuis le pic de la pandémie.
Ce manque d'enthousiasme pour l'expansion dans le jeu vidéo souligne la difficulté de la situation à laquelle Ubisoft est confrontée, en particulier à la lumière de ses défis actuels en matière de restructuration et d'exécution.
Les analystes estiment que l'état actuel des opérations d'Ubisoft - marqué par un effectif pléthorique et un manque de visibilité sur son futur pipeline de jeux - diminue la probabilité d'une autre offre de rachat.
En outre, les analystes notent les complications qui pourraient résulter de l'accord existant entre Ubisoft et Microsoft (NASDAQ :MSFT) concernant les droits de jeux en nuage pour Activision Blizzard (NASDAQ :ATVI), qui pourrait imposer des barrières contractuelles en cas de changement de propriétaire.
Par conséquent, la perspective d'un rachat par une nouvelle entité semble de plus en plus improbable.
Malgré les spéculations autour d'un rachat potentiel, les analystes restent prudents. Ils soulignent les risques d'exécution entourant les prochains jeux d'Ubisoft, en particulier après les récents avertissements sur les bénéfices qui ont exacerbé les inquiétudes quant à la rentabilité de l'entreprise.
Le calendrier de sortie des principaux titres, que l'on croyait rassurant, est désormais considéré avec scepticisme en raison des risques d'exécution accrus par rapport aux lancements précédents.
À la lumière de ces facteurs, HSBC a ajusté son objectif de cours pour Ubisoft de 10,80 € à 15,40 €, reflétant la suppression d'une décote d'évaluation en prévision d'un éventuel rachat.
Cet ajustement suggère une hausse de 8,5 %, mais les analystes ont maintenu une note "conserver" sur le titre, soulignant que le potentiel de baisse des bénéfices reste une préoccupation.
Si la possibilité d'un rachat par la famille Guillemot et Tencent suscite un certain engouement, les analystes rappellent qu'il ne faut pas négliger les défis structurels auxquels Ubisoft est confrontée.
La société possède un solide portefeuille de propriété intellectuelle, y compris des franchises à succès comme Assassin's Creed et Tom Clancy.