par Patrick Vignal
PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes qui sont ouvertes lundi montent à l'ouverture, soutenues par les nouvelles venues d'Italie, où le Mouvement 5 Etoiles et la Ligue ne sont pas parvenus à former un gouvernement de coalition.
L'euro faible donne également un coup de pouce aux actions pour une séance qui s'annonce calme sans aucun indicateur majeur à l'agenda et avec des marchés fermés en Grande-Bretagne comme aux Etats-Unis pour cause de jours fériés.
À Paris, l'indice CAC 40 prend 0,31% à 5.559,84 points vers 07h35 GMT. À Francfort, le Dax gagne 0,35%.
La Bourse de Milan progresse de 0,62%.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro gagne 0,26%, le FTSEurofirst 300 0,16% et le Stoxx 600 0,12%.
L'indice Stoxx du compartiment bancaire prend 0,22%, soutenu par les banques italiennes comme UniCredit (+1,62%), Banco BPM (+0,56%) et Ubi Banca (0,72%).
A Paris, Société Générale (PA:SOGN) (+0,71%), BNP Paribas (PA:BNPP) (+0,63%) et Crédit Agricole (PA:CAGR) (+0,36%) suivent le mouvement.
L'euro a touché vendredi un creux de six mois et demi face au dollar sous le coup des inquiétudes politiques en Italie mais aussi en Espagne.
La monnaie unique repart lundi mais reste sous pression, notamment à cause de la crise politique en Italie, où Giuseppe Conte, le candidat choisi pour diriger le gouvernement, a jeté l'éponge.
Les investisseurs saluent apparemment l'incapacité du M5S et de la Ligue à former un gouvernement, ce dont témoignent le rebond de l'euro et le repli du rendement des emprunts d'Etat italiens à 10 ans, qui recule de plus de 6 points de base.
"Les marchés semblent considérer cela comme une bonne nouvelle, l'euro s'apprécie", souligne Stéphane Déo, stratège de LBPAM.
"L'incertitude politique reste toutefois importante et la probabilité de nouvelles élections a donc augmenté. Toutefois, cela ne changerait pas grand-chose : la cote de popularité de M5S est restée stable et les intentions de vote pour la Ligue ont progressé", ajoute-t-il.
L'EURO TENTE UN REBOND
Sur le marché des changes, l'euro remonte vers 1,17 dollar (+0,4%) après être tombé vendredi à 1,1646.
"L'euro a réussi à rebondir (...) Mais au fond, la tendance est toujours à 'vendre'", note Junichi Ishikawa, spécialiste des devises chez IG Securities à Tokyo.
Outre l'Italie, l'Espagne, où le président du gouvernement, Mariano Rajoy, pourrait être exposé à un vote de censure, inquiète les investisseurs.
Sur un autre dossier chaud du moment, Donald Trump a annoncé ce week-end qu'une délégation américaine était arrivée en Corée du Nord afin de préparer le sommet qui doit réunir le président américain et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, peut-être le 12 juin prochain à Singapour.
Le président sud-coréen Moon Jae-in, qui a rencontré Kim samedi, a déclaré que le dirigeant nord-coréen lui avait redit son engagement en faveur d'une dénucléarisation "complète" de la péninsule et de la tenue du sommet prévu avec Trump.
La Bourse de Tokyo a fini en légère hausse, la poursuite du repli des cours du pétrole limitant le soutien apporté par la perspective d'un sommet sur la Corée du Nord.
L'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) progresse de 0,4%.
(Édité par Bertrand Boucey)