par Marc Angrand
PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en nette hausse mardi, encouragées par le rebond des actions chinoises et par les niveaux proches de records atteints par Wall Street, qui relèguent temporairement au second plan les préoccupations liées au commerce international.
À Paris, le CAC 40 a fini la journée sur une progression de 0,81% (44,13 points) à 5.521,31 points. A Londres, le FTSE 100 a gagné 0,71% et à Francfort, le Dax a progressé de 0,4%.
L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,6%, le FTSEurofirst 300 0,63% et le Stoxx 600 0,47%. Ce dernier repasse ainsi en territoire positif depuis le début de l'année.
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait elle aussi dans le vert, le Dow Jones s'adjugeant 0,6%. Le Standard & Poor's 500 progresse de 0,32%, et le Nasdaq Composite de 0,23%, l'un comme l'autre évoluant à moins de 0,7% de leur record historique.
La tendance en Europe était orientée à la hausse avant même l'ouverture des marchés américains, grâce principalement au rebond de 2,74% enregistré par l'indice SSE Composite de la Bourse de Shanghai, sa meilleure performance depuis mai 2016, après un repli de près de 6% sur les quatre dernières séances.
L'indice mondial MSCI, qui regroupe 47 marchés développés et émergents, s'adjuge 0,55%.
Alors que les nouveaux échanges de menaces commerciales entre les Etats-Unis et la Chine ont ravivé ces derniers jours l'inquiétude sur les marchés, l'absence de tout nouveau développement dans ce dossier a favorisé le regain d'appétit pour le risque.
Parallèlement, l'entrée en vigueur à 00h01, heure de Washington (04h01 GMT), de sanctions américaines visant entre autres les transactions en dollars et le secteur automobile en Iran, a été accueillie dans le calme.
Sur Twitter (NYSE:TWTR), le président américain, Donald Trump, a pourtant prévenu que "quiconque fera des affaires avec l'Iran n'en fera plus avec les Etats-Unis" et rappelé qu'une nouvelle vague de sanctions visant Téhéran était prévue en novembre.
REBOND DES MATIÈRES PREMIÈRES, BAISSE DU DOLLAR
En Europe, le mouvement général de hausse a bénéficié en premier lieu au compartiment des matières premières, dont l'indice Stoxx a pris 1,83%. A Paris, ArcelorMittal (AS:MT) a gagné 2,9%, la meilleure performance du CAC 40.
Le Stoxx de l'automobile a pris 0,81%, celui du pétrole et du gaz 1,53%.
Le secteur bancaire s'est adjugé 0,64%, tiré entre autres par UniCredit (+2,88%) après des résultats confirmant la bonne marche de son plan de restructuration.
Commerzbank (DE:CBKG) (-1,54%) a en revanche été sanctionnée après avoir annoncé s'attendre à des coûts supérieurs aux prévisions et évoqué une concurrence "intense" sur le marché de la banque d'entreprise.
Parmi les baisses marquantes du jour liées aux publications de résultats, le spécialiste allemand du commerce en ligne Zalando a perdu 5,56% et le joaillier danois Pandora 24,42%, l'un et l'autre ayant abaissé leurs prévisions.
A Paris, Atos (PA:ATOS) a cédé 10,41%, de loin la plus forte baisse du SBF 120, après un abaissement de recommandation de Crédit Suisse (SIX:CSGN). [RECO/FR]
Sur le marché des changes, le dollar, après un gain de plus de 1% en cinq séances, abandonne 0,24% face à un panier de devises de référence, ce qui permet à l'euro de remonter tout près de 1,16 dollar.
La monnaie unique n'a pas souffert de deux nouveaux indicateurs économiques allemands inférieurs aux attentes, ceux de la balance commerciale et de la production industrielle.
La livre sterling, elle, continue de pâtir des craintes d'un Brexit sans accord négocié avec l'Union européenne: elle a touché un plus bas de cinq mois face à l'euro.
Du côté des emprunts d'Etat, la hausse des actions est mal vécue: le rendement du Bund a dix ans est remonté à plus de 0,405% et son équivalent américain avoisine 2,96%.
(Edité par Wilfrid Exbrayat)