par Patrick Vignal
PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé lundi en hausse modérée une séance au parfum estival avec des volumes réduits et une actualité mince du côté des entreprises.
Les investisseurs ont salué poliment de bons indicateurs chinois et l'initiative de Donald Trump en faveur des chômeurs américains, qui ont relégué pour un temps au second plan les inquiétudes sanitaires et le regain de tension entre Pékin et Washington.
À Paris, le CAC 40 a gagné 0,41% à 4.909,51 points. Le Footsie britannique a pris 0,31% et le Dax allemand a grappillé 0,1%.
L'indice EuroStoxx 50 a avancé de 0,22%, le FTSEurofirst 300 de 0,21% et le Stoxx 600 de 0,3%.
Les prix à la production en Chine ont baissé de 2,4% en rythme annuel en juillet, un recul moins important que le mois précédent (-3,0%), sous l'effet de la hausse des cours pétroliers et de la remontée de l'activité industrielle vers des niveaux antérieurs à la crise sanitaire.
Ces données ont permis aux Bourses de Chine continentale de clôturer en hausse et ont ramené un peu de sérénité sur des marchés rendus inquiets par les mesures prises par Donald Trump à l'encontre du géant chinois le la technologie Tencent, qui possède la messagerie WeChat, et de ByteDance, le propriétaire chinois de l'application TikTok.
Les décrets signés samedi par le président américain pour apporter une aide financière aux millions d'Américains que l'épidémie de coronavirus a mis au chômage ont également porté la tendance, de même que l'annonce de la poursuite de l'amélioration du moral des investisseurs de la zone euro, seul indicateur notable d'une journée également calme sur le front des données macroéconomiques.
VALEURS EN EUROPE
Avec une nette baisse du rythme des publications de résultats et les vacances estivales, les annonces d'entreprises se font rares et peu de valeurs se sont démarquées en Bourse en Europe.
A Paris, Alstom (PA:ALSO) a cédé 1,14% après avoir annoncé qu'il tiendrait compte des "évolutions négatives et non prévues" apparues dans les derniers résultats financiers de Bombardier (TSX:BBDb) dans les discussions à venir avec le groupe canadien, dont il prévoit de racheter la division ferroviaire.
En hausse, Spie (PA:SPIE) a grimpé de 5,63%, porté par un relèvement de recommandation de deux crans par Jefferies, passé à l'achat sur la valeur.
Suez (PA:SEVI) a gagné 3,95% après une information de Bloomberg selon laquelle le groupe Schwarz, propriétaire des supermarchés Lidl, serait intéressé par le rachat de son activité de gestion de déchets en Europe continentale, une cession qui pourrait rapporter trois milliards d'euros au groupe français.
Sur le plan sectoriel, les indices Stoxx de l'énergie et des ressources de base ont pris respectivement 1,53% et 0,94%, portés par les bons indicateurs chinois avec, à Paris, un bond de 4,86% pour ArcelorMittal (AS:MT), la deuxième plus forte hausse du CAC derrière Renault (PA:RENA) (+5,80%
La technologie (-1,54%) a souffert en revanche sur fond de frictions entre les Etats-Unis et la Chine. La plus forte baisse du CAC est pour Worldline, qui a perdu -1,78% .
A WALL STREET
Le secteur de la technologie pèse également à Wall Street, où le Nasdaq recule de 1% à l'heure de la clôture en Europe tandis que le S&P-500 se cherche une tendance et que le Dow Jones progresse de 0,8%.
La prudence des indices américains s'explique par les tensions entre les Etats-Unis et la Chine, au sujet de la technologie mais aussi de la situation à Hong Kong.
CHANGES/TAUX
Du côté des devises, le billet vert varie peu face à un panier de référence et l'euro perd un peu de terrain, autour de 1,1763 dollar.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans est stable à 0,56% et son équivalent allemand a perdu deux points de base à -0,52%.
PÉTROLE
Les prix du pétrole sont en hausse, soutenus par l'optimisme de la compagnie saoudienne Aramco (SE:2222) sur la demande asiatique et par l'engagement de l'Irak à amplifier la réduction de sa production.
Le baril de brut léger américain gagne 1,8% à 41,96 dollars et celui de Brent prend 1,3% à 44,96 dollars.
(édité par Jean-Stéphane Brosse)