Par Scott Kanowsky
Investing.com -- Renault SA (EPA :RENA) et Nissan Motor Co., Ltd. (TYO :7201) ont reçu l'approbation de leurs conseils d'administration pour aller de l'avant avec une restructuration de l'alliance vieille de 24 ans entre les deux constructeurs automobiles.
Dans le cadre de ce partenariat remanié, qui a été annoncé le mois dernier, la participation de Renault dans le capital de Nissan passera de 43 % à 15 %, tandis que 28,4 % de ses actions seront transférées dans un trust français où les actionnaires pourront se concentrer sur le développement de l'entreprise. Toutefois, les droits économiques, y compris le produit des dividendes et des ventes d'actions, continueront de bénéficier au fabricant de modèles tels que Dacia et Alpine.
Nissan, quant à elle, obtiendra des droits de vote sur sa propre participation de 15 % dans Renault. Elle a également accepté d'investir jusqu'à 15 % dans Ampere, la nouvelle entreprise dérivée de Renault spécialisée dans les véhicules électriques.
Les conseils d'administration des deux groupes français et japonais ont également approuvé des projets visant à développer de nouvelles marques et technologies automobiles en Amérique latine, en Inde et en Europe.
Renault et Nissan ont déclaré être parvenus à un "accord-cadre contraignant" concernant ces mouvements et prévoient de concrétiser un accord "définitif" d'ici la fin du premier trimestre. Une fois cette étape franchie, les changements devraient être achevés au quatrième trimestre après avoir été approuvés par les autorités de réglementation.
"Nous attendions ce moment depuis longtemps", a déclaré Jean-Dominique Senard, président de Renault, lors de la conférence de presse qui a suivi l'annonce.
Il a ajouté que l'accord accordait à chaque entreprise "la flexibilité [...] pour lancer de nouveaux projets majeurs" et "la possibilité pour les autres de collaborer à ces nouvelles opportunités, non pas parce qu'elles y sont contraintes, mais simplement parce que c'est bon pour elles."
Les médias ont suggéré que les relations entre Nissan et Renault ont été tendues par les négociations autour de la refonte. Toutefois, les dirigeants ont soutenu l'accord, Luca de Meo, PDG de Renault, déclarant que l'arrangement révisé non seulement égalise la structure de l'actionnariat de l'alliance, mais contribue également à optimiser les performances futures des deux entreprises.