SHANGHAI (Reuters) - Les projets d'introductions en Bourse (IPO) en Chine ont chuté d'un tiers sur les six premiers mois de l'année, la volatilité des résultats d'entreprises, le ralentissement de l'économie et un durcissement réglementaire ayant dissuadé les candidats potentiels.
Les autorités chinoises ont accepté environ 330 nouvelles demandes au premier semestre, contre plus de 500 un an plus tôt, selon les données disponibles.
Bien que Pékin ait adopté un système d'enregistrement conçu pour laisser le marché décider des sociétés à introduire en Bourse, les banques ont indiqué que le processus restait largement à la discrétion des autorités, qui utilisent des règles non écrites - basées sur la sécurité nationale ou des enjeux industriels - pour faire leur choix.
Terence Ho, responsable des IPO chinoises chez EY, a attribué la forte baisse des demandes entre janvier et juin en partie au fait que certains candidats n'aient pas répondu aux exigences de chiffre d'affaires ou de bénéfice à cause du ralentissement économique chinois.
En outre, "les régulateurs ont imposé des règles et des sanctions strictes aux sponsors, ce qui les rend plus prudents lorsqu'il s'agit de soutenir une entrée en Bourse", a déclaré Terence Ho.
Plus de 100 entreprises ont renoncé à leurs demandes d'IPO au premier semestre face au faible espoir d'obtenir un feu vert réglementaire.
Bien que le montant total des fonds levés par le biais des IPO sur le marché chinois ait diminué par rapport à l'année dernière, il reste le plus important au niveau mondial au cours du premier semestre.
Le marché STAR de Shanghaï, spécialisé dans les sociétés de haute technologie, est celui qui a enregistré les levées les plus importantes avec 10,6 milliards de dollars au premier semestre (9,7 milliards d'euros).Syngenta, qui souhaite lever 65 milliards de yuans (8,2 milliards d'euros), a reçu le feu vert de la Bourse de Shanghai et pourrait être la plus grosse introduction en Bourse de l'année en Chine.
(Bureau de Shanghai et Scott Murdoch Laetitia Volga, édité par Nicolas Delame)