Investing.com -- Les fonds spéculatifs n'achètent plus de baisse avant les catalyseurs macroéconomiques, ont révélé les stratèges de Barclays (LON:BARC) dans une note récente.
Ils notent qu'en dépit d'une certaine reprise des marchés d'actions le mois dernier, l'exposition discrétionnaire aux actions n'a pas retrouvé les sommets atteints avant la période de réduction des risques au mois d'août. Les fonds "long-only" ont commencé à reconstituer leurs positions, mais leur exposition aux actions reste proche des niveaux les plus bas de 2020-2021.
Par ailleurs, les fonds spéculatifs mondiaux macro et multi-stratégies ont été acheteurs pendant la période de réduction des risques de l'été "mais ont repris leur souffle depuis", indique la note.
"Les risques à court terme, y compris la saisonnalité (historiquement, le SPX a tendance à subir des baisses plus importantes en septembre/octobre) et l'incertitude entourant les élections américaines semblent maintenir les investisseurs sur la touche", ajoute la note.
Selon Barclays, le positionnement des actions ne semble pas trop étendu, et il est possible que les actions deviennent plus attrayantes vers la fin de l'année, en particulier lorsque l'incertitude des élections américaines sera dissipée.
La société souligne que, bien que les actions aient atteint de nouveaux sommets, les fondamentaux macroéconomiques et les bénéfices continuent d'être favorables. On s'attend de plus en plus à un scénario d'atterrissage en douceur, soutenu par de solides données macroéconomiques et de l'emploi aux États-Unis, une inflation en baisse et la réduction agressive de 50 points de base du taux d'intérêt de la Réserve fédérale.
Le marché de l'emploi américain s'est montré dynamique en septembre, avec une augmentation de 254 000 emplois non agricoles, bien au-delà des attentes de 150 000 et en hausse par rapport à la révision de 159 000 en août, ce qui a apaisé les inquiétudes des investisseurs quant à la santé de l'économie.
Le taux de chômage a légèrement baissé pour atteindre 4,1 %, ce qui témoigne d'un environnement d'emploi robuste. Contrairement aux actions, le positionnement des obligations à long terme semble assez étendu, ce qui indique que les investisseurs obligataires restent sceptiques quant aux perspectives économiques.
Ailleurs, la divergence de politique entre la Banque du Japon et la Réserve fédérale a conduit les investisseurs spéculatifs à devenir de plus en plus haussiers sur le yen japonais.