Investing.com - Le pire est encore à venir, selon Piper Sandler. Les analystes de la banque d'investissement continuent de voir des baisses et ne s'attendent pas à ce que les actions atteignent leur niveau le plus bas avant l'année prochaine, même si le sentiment baissier qui prévaut pourrait inciter certains investisseurs à rechercher un rebond.
"Nous anticipons un leadership continu en matière de risk-off au cours des 12 à 15 prochains mois, nous pensons que les risques de récession aux États-Unis vont augmenter toute l'année et nous pensons que le marché boursier n'atteindra pas son point bas avant 2023".
La firme a souligné plusieurs signes indiquant qu'un déclin prolongé du marché pourrait être à venir. L'un d'entre eux est le fait que l'indice S&P 500 High Beta (NYSE:SPHB) n'a pas pris en compte les risques de récession. En effet, l'indice à bêta élevé est en baisse de plus de 22 % par rapport à l'indice S&P 500 à faible volatilité. Toutefois, l'indice de référence à bêta élevé "a baissé beaucoup plus lors des récents ralentissements ou récessions", ce qui suggère que "nous commençons à peine à prendre en compte le ralentissement".
Un autre signal que les investisseurs devraient surveiller, selon la firme, est le "décalage classique" entre la Réserve fédérale qui relève les taux et les indicateurs avancés tels que les indices des directeurs d'achat (PMI) qui atteignent un plancher. Dans l'état actuel des choses, il est peu probable que les PMI atteignent un plancher avant la mi-2023 au plus tôt. Ainsi, plus les indices PMI baissent, "plus nous verrons les attentes de bénéfices par action diminuer".
"Au fur et à mesure que le poids des preuves augmente, ce qui commence toujours par les indicateurs économiques avancés et se termine par les indicateurs retardés, la volatilité du marché va probablement augmenter. L'histoire montre que lorsque les indicateurs retardés commencent à décliner, les pires performances du marché se produisent. Nous y sommes presque aujourd'hui".
Bien que Piper ne voie pas d'arguments haussiers solides pour les actions, la firme estime que toute modération des craintes d'inflation pourrait donner un coup de pouce aux actions. Toutefois, de tels rebonds ont peu de chances de durer si les craintes liées à la croissance prennent le dessus. La banque d'investissement s'est montrée particulièrement pessimiste à l'égard des petites capitalisations.