Investing.com - Alors que les indices américains ont récemment marqué de nouveaux record historiques, certains estiment que plusieurs risques pourraient occasionner un violent retour de bâton et engendrer un effondrement des marchés.
C’est notamment le cas de la banque UBS, qui a mis en évidence dans une note récente un scénario baissier pour le marché boursier qui ferait chuter le S&P 500 à 3 700 points, soit 23.7% de moins que le cours de clôture de lundi soir.
Et il y a fort à parier pour qu’une chute d’une telle ampleur du principal indice boursier américain entraine un plongeon au moins aussi ample des indices mondiaux, y compris le CAC 40.
La banque a notamment souligné 3 risques clés, dont le premier est que les États-Unis entrent dans une "véritable récession" au cours des six à douze prochains mois, selon la note, qui évoque les effets décalés des hausses de taux d'intérêt de la Fed, combinés à la diminution des réserves de liquidités des ménages en tant que facteurs adverses.
Rappelons en effet que la Fed a relevé ses taux à 11 reprises entre 2022 et 2023, et que les économistes s’accordent sur le fait qu’il faut parfois plus de 12 mois pour que l'impact de ces hausses se répercute sur l'économie, laissant présager un affaiblissement au second semestre 2024.
Le second risque mis en lumière par UBS est que l'inflation reste élevée, ce qui constituerait une surprise négative de taille pour l'économie et les consommateurs, car le consensus est que le recul de l'inflation va permette à la Fed de réduire ses taux d'intérêt en mai, voire en mars.
Toutefois, UBS prévient que dans ce cas, "les banques centrales seront obligées d'augmenter encore les taux d'intérêt ou de les maintenir à des niveaux élevés plus longtemps que prévu".
Enfin, le troisième risque soulevé par UBS est une augmentation des troubles géopolitiques, avec des risques d’élargissement des conflits actuels entre la Russie et l'Ukraine, Israël et le Hamas, les rebelles houthis et les États-Unis, et des tensions croissantes entre la Chine et Taïwan.
UBS a notamment souligné le risque de perturbation des marchés de l'énergie avec une hausse potentielle des prix qui alimenterait les craintes d'inflation, ce qui pourrait aussi avoir un impact sur les plans de réduction des taux d'intérêt de la Fed.
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