PARIS (Reuters) - La Bourse de New York recule en début de séance jeudi, les résultats trimestriels décevants de Tesla (NASDAQ:TSLA), d'AT&T (NYSE:T) et de certaines banques régionales entamant le moral des investisseurs déjà mis à mal par la perspective d'une politique monétaire restrictive plus longtemps que prévu.
Dans les premiers échanges, l'indice Dow Jones perd 199,01 points, soit 0,59%, à 33.698 points et le Standard & Poor's 500, plus large, recule de 0,66% à 4.126,89 points.
Le Nasdaq Composite cède 0,6%, soit 72,503 points, à 12.084,723.
Le constructeur automobile Tesla chute de 7,66% après une marge brute trimestrielle inférieure aux attentes à cause de baisses de prix à répétition sur ses véhicules électriques.
Son dirigeant Elon Musk a indiqué que d'autres baisses de prix pourraient intervenir, disant vouloir privilégier les ventes à la rentabilité dans un contexte d'affaiblissement de la demande.
Parmi les autres sociétés qui ont publié leurs résultats, l'opérateur AT&T recule de 7,41% après un chiffre d'affaires moins bon que prévu et American Express cède 4,27% après avoir porté ses provisions pour pertes à plus d'un milliard de dollars au premier trimestre.
Parmi les banques régionales, Zions, Truist Financial et KeyCorp (NYSE:KEY) cèdent de 2,73% à 5,37% après avoir vu leurs profits manquer les attentes du marché.
Les inscriptions au chômage ont légèrement augmenté la semaine dernière et l'indice d'activité "Philly Fed", qui concerne la région de Philadelphie, a plongé à son plus faible niveau en près de trois ans.
Mais pour certains observateurs, le ralentissement de l'économie américaine n'est pas suffisant pour pousser la Réserve fédérale à commencer à entamer une baisse de taux cette année. C'est ce qu'indique la dernière enquête réalisée par Reuters.
Une autre source de préoccupations concernent le plafond de la dette des Etats-Unis, sujet de discorde entre la Maison blanche et le camp républicain. Le coût d'une garantie contre un risque de défaut sur la dette américaine a atteint jeudi son niveau le plus élevé depuis 2011, selon les données de S&P Global Market Intelligence.
(Laetitia Volga, édité par Blandine Hénault)