(Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé jeudi, les investisseurs se montrant hésitant après la contraction surprise de l'économie américaine au deuxième trimestre, tandis que le pétrole a augmenté de plus de deux dollars le baril et que les rendements des bons du Trésor ont reculé.
À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 1,3% à 6.339,21 points. Le Footsie britannique a cédé 0,04% et le Dax allemand gagné 0,88%.
L'indice EuroStoxx 50 prend 1,23%, le FTSEurofirst 300 0,97% et le Stoxx 600 1,09%.
Le produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis s'est contracté au deuxième trimestre, baissant de 0,9% en rythme annualisé sur la période avril-juin, montre la première estimation du département du Commerce publiée jeudi, après une contraction de 1,6% au premier trimestre. [L8N2Z9760]
Cette contraction alimente les spéculations sur un ralentissement du resserrement monétaire de la Fed, qui a relevé mercredi l'objectif de taux des fonds fédéraux de trois quarts de points.
Les commentaires de son président Jerome Powell ont en effet donné à certains investisseurs l'espoir d'un ralentissement du rythme des hausses de taux.
VALEURS
Ipsen (EPA:IPN) (+16,17%) a fini parmi les plus fortes hausses du Stoxx 600 après avoir relevé ses perspectives annuelles.
Schneider Electric (EPA:SCHN), en tête du CAC 40, s'adjuge 6,5%.
Airbus (EPA:AIR) affiche un des plus forts reculs du CAC 40 (-2,94%) après avoir revu à la baisse mercredi son objectif de livraisons d'appareils pour 2022.
A WALL STREET
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait en légère hausse, l'indice Dow Jones gagne 0,64%, à 32.405,24 points et le Standard & Poor's 500, plus large, progresse de 0,71%.
Le Nasdaq Composite prend 0,59%.
LES INDICATEURS DU JOUR
En Allemagne, l'inflation a enregistré une accélération inattendue en juillet pour atteindre 8,5% sur un an, alors que les économistes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un léger ralentissement à 8,1% en rythme annuel après la progression de 8,2% en juin.
Autre indicateur économique du jour, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé à 256.000 aux Etas-Unis contre 261.000 la semaine précédente.
CHANGES
Le billet vert efface ses gains après un rebond à la mi-journée, alors que l'annonce de la contraction du PIB américain alimente les spéculations sur un ralentissement du resserrement monétaire de la Fed. Le dollar est en hausse face à un panier de devises de référence (+0,34%) tandis que l'euro, à 1,0128 dollar (-0,73%), efface quasiment tous ses gains de la veille
TAUX
Les rendements obligataires de la zone euro ont chuté jeudi en raison de l'intensification des craintes de récession mondiale avec notamment, l'accélération inattendue de l'inflation allemande en juillet.
Le rendement du Bund à dix ans a reculé de 13 points de base à 0,8030%.
Le rendement de l’OAT française de même échéance a baissé de 15 points de base à 1,3740%.
Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans s'affiche à 2,6723%, en baisse de plus de cinq points de base.
PÉTROLE
Le pétrole a augmenté de plus de deux dollars le baril jeudi, prolongeant les gains de la session précédente, soutenu par un meilleur appétit pour le risque parmi les investisseurs, alors que la baisse des stocks de brut et un rebond de la demande d'essence aux États-Unis ont soutenu les prix.
Le baril de Brent progresse de 0,97% à 107,65 dollars.
Le baril de brut léger américain prend 0,93% à 98,17 dollars.
A SUIVRE vendredi:
Parmi les indicateurs attendus vendredi, les investisseurs prêteront attention aux résultats en première estimation du PIB de la Zone Euro, de la France et de l'Allemagne. Attendus également, les chiffres préliminaires de l'inflation française et de la zone euro en juillet.
(Rédigé par Kate Entringer, édité par Jean-Michel Bélot)