PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé sur une note hésitante mercredi, partagées d'une part entre des données économiques qui ont confirmé le ralentissement de l'activité américaine et permis d'apaiser les tensions sur le marché obligataire, et d'autre part un fort recul des cours du pétrole qui a pesé sur les valeurs associées.
À Paris, le CAC 40 a terminé stable à 6.996,73 points, tandis que le Dax allemand grignotait 0,1% et le Footsie britannique abandonnait 0,77%.
L'indice EuroStoxx 50 a terminé la séance sur une hausse de 0,1%, contre une baisse de 0,14% pour le FTSEurofirst 300 et de 0,14% pour le Stoxx 600.
Les indicateurs d'activité américains publiés mercredi ont été accueillis avec soulagement par les marchés obligataires, les nouvelles créations d'emploi privé et l'indicateur ISM du secteur des services montrant un affaiblissement de l'économie américaine et du marché du travail, liés à la transmission de la politique monétaire de la Réserve fédérale.
Les rendements des souverains américains ont décliné après avoir atteint un record sur 16 ans plus tôt cette semaine, tandis que les rendements des souverains allemands se repliaient après avoir touché lors de la séance un niveau record depuis 2011.
Alors que la hausse des rendements a été l'une des principales raisons de la chute des actifs risqués depuis la dernière réunion de politique monétaire de la Fed, les 19 et 20 septembre, la baisse de mercredi n'a pas suffit à soutenir les actions. La chute de plus de 3% des cours du pétrole, liée à des craintes sur la demande, a plombé la tendance en fin de séance.
Par ailleurs, les indicateurs PMI composites définitifs publiés dans la matinée ont confirmé la contraction de l'activité en zone euro, pesant également sur le sentiment.
TAUX
Les indicateurs publiés mercredi ont montré un ralentissement de l'activité et des créations d'emploi aux Etats-Unis, confirmant la diffusion de la politique monétaire à l'économie et apportant un peu de répit aux rendements américains, sous pression depuis la dernière réunion de la Fed.
A la clôture des marchés de taux en Europe, le rendement du Treasury à dix ans reculait de 5,6 pb à 4,7455%, tandis que le taux à deux ans cédait 7,5 pb à 5,0728%.
Le rendement du dix ans allemand a abandonné 1,6 pb à 2,94%, tandis que celui du taux à deux ans s'est érodé de 1,5 pb à 3,192%.
PÉTROLE
Le brut chute fortement, les marchés s'inquiétant des perspectives de la demande alors que l'Europe pourrait basculer en récession au troisième trimestre, et que certains indicateurs américains suggèrent un ralentissement de l'activité.
Le Brent abandonne 3,31% à 87,91 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) se repliant de 3,4% à 86,2 dollars.
VALEURS
Orange a terminé en tête du CAC 40, en hausse de 1,93%, soutenu par le relèvement de recommandation d'Ofa Global Research à "acheter" contre "sous-performance".
TotalEnergies a été la lanterne rouge du CAC 40, reculant de 1,94% avec les prix du pétrole. Le secteur de l'énergie a affiché la pire performance sectorielle du Stoxx 600, en repli de 2,13%, les ressources de base abandonnant 0,94%.
Infineon (ETR:IFXGn) a affiché la meilleure performance du Stoxx 50, progressant de 3,95%, après que CFRA a relevé sa recommandation de "conserver" à "acheter" grâce à des perspectives meilleures que prévu en Chine.
La compagnie aérienne scandinave SAS a dégringolé de 82,2% après avoir annoncé mardi une offre de reprise d'Air France-KLM (EPA:AIRF) avec deux partenaires financiers.
Novartis (SIX:NOVN) a gagné 1,81% alors que sa division Sandoz plongeait de 17,46%, le jour de son introduction en Bourse. Le gestionnaire de fonds espagnol Allfunds s'est envolé de 10,59%, en tête du Stoxx 600, après qu'un média espagnol a rapporté que le groupe réfléchissait à une vente.
A WALL STREET
Wall Street hésitait à l'heure de la clôture en Europe, partagée entre les inquiétudes sur l'activité américaine et le rebond des marchés obligataires.
A l'heure de la clôture en Europe, les échanges à la Bourse de New York indiquaient une hausse de 0,22% pour le Dow Jones, de 0,48% pour le Standard & Poor's 500 et de 0,83% pour le Nasdaq Composite.
CHANGES
Le dollar s'érode en réponse aux indicateurs d'emploi en repli, qui laissent espérer un affaiblissement de l'économie américaine qui limiterait le biais restrictif de la Fed.
Le dollar cède 0,26% face à un panier de devises de référence, tandis que l'euro avance de 0,49% à 1,0516 dollar. La livre sterling se hausse de 0,66% à 1,2155 dollar.
(Rédigé par Corentin Chappron, édité par Jean Terzian)