ZURICH (Reuters) - Le chocolatier suisse Lindt & Sprüngli a annoncé mardi prévoir une croissance organique de l'ordre de 5% cette année, en deçà de son objectif à moyen terme, en raison de difficultés persistantes sur le marché américain.
Les confiseurs traversent une passe difficile, les consommateurs optant souvent pour des en-cas plus sains, mais Lindt fait mieux que la concurrence grâce à son positionnement sur le segment haut de gamme et à son réseau de distribution.
Les opérations en Amérique du Nord, où Lindt est numéro trois du marché depuis le rachat de Russell Stover en 2014, font cependant face à des difficultés et devraient peser sur la croissance des ventes cette année, indique le fabricant des billes de chocolat Lindor, dans un communiqué.
"Au regard du réalignement stratégique en cours du portefeuille de produits de Russell Stover et des défis actuels sur le marché américain de la distribution, le groupe prévoit une croissance organique d'environ 5% au cours de l'exercice 2018", a précisé Lindt.
La société a confirmé ses prévisions à moyen terme d'une croissance organique de 6% à 8% et d'une augmentation de la marge de 20 à 40 points de base et elle a dit s'attendre à ce que la marge progresse conformément à cet objectif cette année.
Le bénéfice net a augmenté de 8% à 452,5 millions de francs suisses (390,05 millions d'euros) l'année dernière.
Lindt a par ailleurs annoncé un programme de rachat d'actions pour un montant pouvant atteindre 500 millions de francs suisses en vue d'une réduction du capital.
Le groupe a relevé son dividende de 6% au titre de l'exercice 2017, à 930 francs par action, et a fait part de son intention de maintenir en l'état sa politique de rémunération des actionnaires.
La société, basée à Kilchberg, avait déjà fait état d'une croissance organique de 3,7% en 2017, la plus faible depuis 2009.
(Silke Koltrowitz; Claude Chendjou pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)