PARIS (Reuters) - L'Oréal a fait état jeudi d'une croissance organique de 11,1% de son chiffre d'affaires au troisième trimestre, tirée par l'Europe et les Etats-Unis, mais en-dessous des attentes en raison d'un recul des ventes en Asie du Nord.
Le groupe, qui détient des marques grand public comme Maybelline et d'autres plus haut de gamme comme Lancôme, a réalisé un chiffre d'affaires de 10 milliards d'euros au troisième trimestre, en hausse de 11,1% à périmètre constant.
Ce résultat est légèrement inférieur aux attentes des analystes qui tablaient sur une croissance organique des ventes de 11,5%, selon le consensus cité par Barclays (LON:BARC).
En Asie du Nord, principalement représentée par la Chine continentale, L'Oréal a fait état d'un chiffre d'affaires trimestriel de 2,06 milliards d'euros, soit une baisse de 4,8% à périmètre constant. Les analystes anticipaient une croissance organique de 14,4% pour cette région.
Ce recul s'explique, selon la société, par l'impact sur son activité "travel retail" de changements de politique concernant le marché parallèle de la revente appelé Daigou.
En Chine continentale, où la reprise du marché de la beauté est "plus lente qu’attendu", L'Oréal a fait état de ventes en hausse de 7,7% à données comparables au cours des neuf premiers mois et dit avoir continué d'y gagner des parts de marché.
La Chine, où le taux de chômage élevé chez les jeunes et la crise immobilière ont compliqué le rebond post-pandémie du pays, est au centre des préoccupations des investisseurs.
L'Oréal, (EPA:OREP) qui était l'année dernière leader sur le marché de la beauté et des soins personnels en Chine, d'une valeur de 78,9 milliards de dollars, a gagné des parts de marché dans ce pays au cours des derniers mois. Sa division "luxe" est le leader du marché des cosmétiques haut de gamme.
En Europe et en Amérique du Nord, L'Oréal a dépassé les attentes pour le troisième trimestre, avec une croissance en données comparables de 16,2% et 11,8%, respectivement.
La croissance de la division luxe de L'Oréal a ralenti, à +3,2%, ce qui confirme que les consommateurs réduisent leurs achats de produits haut de gamme.
"Nous continuons à penser que les estimations à données comparables sont trop élevées alors que les signes de baisse dans la catégorie s'accumulent," a déclaré Jefferies, en faisant référence à la division luxe de L'Oréal.
(Reportage Mimosa Spencer, rédigé par Kate Entringer, édité par Blandine Hénault)