PARIS (Reuters) - Le MoDem a placé certains de ses employés auprès de parlementaires européens lors d'une "période de mauvaise passe", explique François Bayrou dans une interview au journal Sud-Ouest publiée vendredi, au cours de laquelle il dénonce une affaire infondée.
Remplacé mercredi par Nicole Belloubet au ministère de la Justice après son départ du gouvernement, le président du MoDem, de retour à la mairie de Pau, renouvelle son démenti face aux soupçons d'emplois fictifs d'assistants de députés européens du MoDem.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire début juin pour faire la lumière sur ces suspicions.
"Dans une période de mauvaise passe comme toutes les formations politiques en ont connu, vous cherchez à recaser un maximum de salariés, des gens de confiance. Il se trouve que les parlementaires européens recherchaient des assistants locaux. On leur a recommandé ces gens-là", précise François Bayrou, interrogé par Sud-Ouest.
Dans un article publié jeudi, Le Monde rapportait que le parti centriste avait utilisé les fonds européens comme "financement d'urgence" en 2009, après le revers électoral enregistré aux législatives de 2007.
Le maire de Pau redit par ailleurs la "moralité" de la gestion des ressources humaines au MoDem et sa dénonciation d'une campagne mensongère. [nL8N1JI4SB]
"Je pense que tout cela ne vient pas par hasard. Un certain nombre de forces, de puissances qui détestent l'idée d'une loi sur la moralisation de la vie publique agissent".
(Julie Carriat, édité par Véronique Tison)